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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 15:01

Tout a une fin et c'est donc aujourd'hui que se clôt ce blog. Trop compliqué à gérer, pas assez de temps pour m'en occuper, le mélange manga/roman pas forcément pertinent... Bref, il fallait mettre fin à tout ça. M

 

Mais ce n'est que partie remise. Désormais, 2 nouveaux blogs existeront, un consacré aux romans et l'autre aux mangas, permettant de ne pas tout mélanger en un seul lieu. 

 

Pour les romans, c'est par là : http://iletaitunefoisunroman.wordpress.com/

Et pour les mangas, ici : http://iletaitunefoisunmanga.wordpress.com/

 

Ces deux blogs ne sont encore qu'à leurs tous débuts et ne présentent pour le moment que des articles déjà disponibles ici même. 

 

N'hésitez pas à m'indiquer quelle présentation vous préférez sur les nouveaux blogs (les deux possèdent des thèmes différents pour le moment), ce que vous aimeriez y voir et bien entendu ce que vous en pensez. En espérant pouvoir les alimenter régulièrement, je retourne travailler un peu, puisqu'il le faut bien ! 

 

Merci à tous de m'avoir suivi ici et peut-être à bientôt sur les deux nouveaux-nés ! Bonne lecture !

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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 18:24

Jirô Taniguchi est un auteur qu'on ne présente plus. Baku Yumemakura est un romancier que l'on ne devrait plus avoir à présenter, notamment pour sa participation à de nombreux mangas (Le sommet des dieux, Taiten no Ken, Onmyoji...). Et les deux auteurs nous proposent donc Garôden, récit initiatique suivant Bunshichi Tanba, combattant ne vivant que pour devenir le plus fort... Ce one-shot n'est d'ailleurs pas la seule adaptation du roman de Baku Yumemakura puisque Keisuke Itadaki, le mangaka de Baki, en a également fait une série de plus de 25 volumes ainsi qu'un spin-off. Bref, c'est la version de monsieur Taniguchi dont nous allons parler aujourd'hui, un oneèshot de près de 300 pages au format 15,2 x 21,2cm.

 

http://bd.casterman.com/docs/Albums/40634/9782203047556.jpg

 

Le synopsis de l'éditeurC’est l’histoire d’une quête d’absolu. D’absolu dans le combat. La quête de Tanba a peut-être commencé pour savoir qui était le plus fort, mais quand le récit de Taniguchi et Yumemakura commence, on est déjà loin de ça. Tanba s’est formé dans les principes du Karaté, mais a découvert – à ses dépens – que les lutteurs professionnels (le catch), n’étaient pas tous des comédiens, que parmi eux se trouvaient de vrais bêtes de combat cheminant comme lui sur la voie du combat à mains nues. Il a donc développé une technique hybride, avec des percussions au poing ou au pied, et des immobilisations. Tanba a perdu un seul combat dans sa vie, contre un jeune catcheur inconnu : Kajiwara. À la suite de quoi il a passé trois ans à comprendre pourquoi il avait perdu et à se perfectionner pour se dépasser. Mais Kajiwara n’est pas resté le même non plus, il est maintenant une star du catch professionnel. Quand il revient au Japon après une carrière internationale, cela fait six ans que Tanba l’attend. Pas pour prendre sa revanche, non, un mot aussi vulgaire n’appartient pas au vocabulaire des affamés d’absolu.

 

 

Comme vous pouvez vous en douter, il est question dans Garôden de combats, mais surtout de cette drôle de quête qui fait parfois tourner la tête de certains combattants, celle d'être désigné comme le plus fort. Et c'est bien tout ce qui anime notre héros Bunshichi Tanba, ancien karatéka devenu dôjô-yaburi, c'est-à-dire un combattant mettant au défi un dôjô (pratique assez connue des lecteurs de mangas, qu'il s'agisse de Kenshin ou de Vagabond, par exemple). Cette volonté d'affronter toujours plus fort (et de gagner surtout) voit son origine dans un fait tragique qui s'est déroulé lorsqu'il avait 20 ans, avec la mort de l'un de ses senpaïs dans une rixe avec des yakuzas, sous ses yeux. A 25 ans, Bunshichi Tanba va subir une défaite le marquant profondément face à un futur catcheur professionnel, Kawajira. Cette défaite sera sa motivation suprême dans sa quête d'absolu dans le combat, qui ne pourra se conclure qu'avec une nouvelle confrontation contre son bourreau... 

 

http://www.bodoi.info/wp-content/images/S1135/garoden_image.jpg 

 

Vouloir devenir le plus fort est l'un des principaux axes des shônens de combat classiques. Evidemment, nous avons ici un seinen (avec sa dose de violence et de sexe, typique des récits mêlants combattants, mafia et quête du plus fort) qui ne s'adresse pas au même public et dont le but final est complètement différent. Néanmoins, cette trame de fond très légère peut être un frein pour certains lecteurs, qui ne pourraient aborder le sujet que superficiellement. Et pourtant, les dernières pages du titre montrent que les réflexions sur le combat, sur le sens de la vie de notre héros, de ses actions passées, présentes et futures sont loin d'être anecdotiques et le cheminement de notre karatéka/lutteur le prouve plutôt bien. Et cette dernière phrase est d'une profondeur remarquable... 

 

 

Graphiquement, Jirô Taniguchi livre un travail très propre, tant dans les scènes dites "classiques" que dans celles d'action, que cela soit dans un combat de rue ou dans une véritable lutte acharnée au sol où les prises, les clés et autres coups se succèdent. En comparaison, All rounder Meguru, de Hiroki Endo (chez Panini), est nettement moins clair dans ces actions de lutte au sol, rendant la sensation bien différente et moins "prenante". Bref, avec un titre de 1990, Taniguchi montre qu'il n'a pas grand chose à envier aux auteurs d'aujourd'hui, malgré un dessin qu'il jugeait encore perfectible sur bien des points.

 

http://www.planetebd.com/dynamicImages/album/page/large/14/18/album-page-large-14185.jpg

 

One-shot se présentant comme une réflexion sur une vie axée sur le combat et la quête du plus fort, Garôden n'est pas un chef d'oeuvre et ne fait pas non plus partie des meilleurs Taniguchi, loin de là. Mais il est très loin d'être mauvais et si le récit est efficace et bien mené, la conlusion mettant en avant l'introspection du héros mérite que l'on prenne 30 minutes pour découvrir ce titre.

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 18:54

Après Chonchu, paru chez feu Tokebi, et Jackals, déjà édité par Ki-oon, Kim Byung Jin est de retour en France avec Warlord, qui marque aussi le retour de l'auteur en Corée après la fin précipitée de Chonchu et l'échec de l'adaptation de Final Fantasy XI. Il y retrouve son ancien camarade Kim Sung Jae au scénario. 

 

           http://www.ki-oon.com/medias/jaquette/zoom/image-1364894494.jpg                      http://www.ki-oon.com/medias/jaquette/zoom/image-1364895064.jpg

 

En parlant de scénario, voici le synopsis officiel de l'éditeur :

 

La cité mythique d’Arkanzel, forteresse imprenable juchée dans les montagnes, est le refuge du roi Bayren et de ses redoutables mercenaires. Contre paiement, ces assassins d’exception sont capables de renverser le cours de n’importe quelle bataille, de mener à bien la plus compliquée des missions. Entourée d’une petite garde rapprochée, la princesse Arasol tente de rallier la mystérieuse cité pour louer les services de ces guerriers légendaires, et ainsi offrir à ses sujets menacés d’extinction un ultime espoir…

Mais les troupes du peuple démon, toujours plus nombreuses, leur barrent le passage. Alors que tout semble perdu, un mystérieux combattant s’interpose. Sa puissance monstrueuse augure bien des capacités des mercenaires… mais la princesse ne tarde pas à déchanter : il n’a pas l’intention de laisser le petit groupe d’hommes souiller la terre sacrée d’Arkanzel !

Combats homériques, personnages furieusement charismatiques et armes au design fabuleux : l’auteur de Jackals et Chonchu fait son grand retour avec Warlord, une épopée de dark fantasy somptueusement mise en scène…

 

 

Forcément, on s'attend à beaucoup d'action et quelques combats bien sanguinolents. Et c'est bien ce que nous proposent ces deux premiers tomes, car comme de plus en plus souvent désormais, Ki-oon nous propose de découvrir les 2 premiers volumes de la série en même temps. Plusieurs clans apparaissent très rapidement et les auteurs tentent de mettre en place l'univers de Warlord afin que le lecteur sache où situer quoi, qui et comment. On a donc d'un côté les gentils, de l'autre les méchants.  

 

 

Bon, avouons-le, c'est un peu plus complexe que cela. Si Arasol et ses guerriers semblent clairement du "bon côté" et que les démons sont les grands méchants, d'autres sont plus nuancés. Maruhan, notre héros, fils de feu le roi Bayren et guerrier d'Arkanzel, a soif de vengeance et tue tout ce qui se trouve sur son chemin, "alliés" ou "ennemis". Le personnage de l'empereur Shamarkal, père d'Arasol, est également plus nuancé... Ajoutons l'étrange petite Anna, fille d'un chercheur disparu dans l'antre des démons et qui a embauché le mercenaire Maruhan pour le retrouver. Un personnage très mystérieux et qui semble être central dans l'intrigue. Côté méchants, outre les démons et leurs chefs, les "Lord", sorte de démons gigantesques, chefs de guerre et doués d'une grande intelligence tactique, un humain "tire" son épingle du jeu en la personne du Shôgun, dont le seul but semble de détrôner l'empereur... Bref, les camps sont posés, les personnages présentés, les "enjeux" plus ou moins énoncés.

 

http://adala-news.fr/wp-content/uploads/2013/04/Warlord-manga-009.jpg

 

En effet, on sait qu'il y a une guerre entre humains et démons, on sait que la petite Anna semble être une clé, que le Shôgun semble disposer d'une arme pour vaincre les démons, que Maruhan veut comprendre les raisons de la mort de son père et que celui qu'il considère comme le traite semble posséder une force hors du commun, encore plus que celle déjà hors normes des guerriers d'Arkanzel... Nous avons donc quelques pistes pour la suite même s'il faut reconnaitre deux choses : en premier lieu, tout ceci n'est pas très original et ne fait pas particulièrement rêvé même si ces deux premiers tomes sont divertissants ; dans un second temps, quelques passages sont un peu faciles, comme la retournement de veste de Maruhan et son accord pour travailler pour Anna. Mais dans l'ensemble, on se divertit et les combats sont plutôt réussis.

 

 

Les combats donc. On connait Kim Byung Jin pour ses affrontements toniques et dynamiques dans Jackals et Chonchu. Le manhwaga n'est pas en reste dans Warlord offrant une copie dans l'ensemble très bonne et propre. Des chara-design plutôt classiques mais efficaces, des décors qui immergent bien dans l'environnement montagneux et forestier de ce début d'histoire, et des combats composés de scènes très dynamiques malgré cette volonté récurrente de vouloir offrir des scènes "à ellipses", c'est-à-dire des combats où on observe le résultat plus que les coups portés. Un peu dommage tant on sait que l'auteur est capable de mettre en scène des coups puissants et qui en mettent plein la vue. Mais il faut reconnaitre que parfois l'effet obtenu est saisissant. Un meilleure dosage et ce sera parfait de ce côté-là.

 

http://adala-news.fr/wp-content/uploads/2013/04/Warlord-manga-008.jpg

 

Pour conclure, difficile de ressortir complètement déçu de ces deux premiers volumes mais difficile également d'en ressortir entièrement convaincu. Les auteurs ont mis en place leur univers, nous ont présenté les divers personnages et instauré quelques mystères qui maintiennent sans peine l'intérêt du lecteur. Le coup de théâtre de fin de volume, qui pose de nouvelles questions , donne envie de lire la suite, ce qui, comme je le dis souvent, est un très bon signe. On aimerait une narration plus fluide pour la suite, un graphisme plus équilibré dans les combats, avec des "ellipses" moins fréquentes, et une vision plus globale, plus claire, des différents enjeux de Warlord

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 16:19

Comme vous le savez peut-être, Club Shôjo organise du 22 au 28 avril 2013 "la semaine du shôjo", semaine qui comporte un évènement interblogueur pendant lequel les blogs concernés doivent poster un article sur le sujet proposé : 

 

Quelles sont les caractéristiques d’un bon shôjo selon toi ? Qu’est ce qui t’intéresse dans les shôjo ? Par shôjo, il faut entendre une définition large, comprenant également les josei et les yaoi.

 

 

http://club-shojo.com/wp-content/files/images/logo-semaine-shojo.png

 

 

Je vais donc vous parler dans cet article de toute cette partie du catalogue boudée volontairement par une grande majorité de lecteurs masculins à base de "le shôjo, c'est pour les gonzesses" (oui, les arguments sont toujours très développés et argumentés ^^). Bon, autant le dire tout de suite, je ne vais pas vous parler de yaoi, n'en ayant lu qu'un seul et n'ayant pas été séduit malgré les critiques élogieuses venues de tous bords (le fameux Le jeu du chat et de la souris). D'ailleurs, on aurait pu aussi aborder le yuri, puisqu'il s'agit d'un style à destination du lectorat féminin à la base (mais que les messieurs adorent lire cette fois... allez savoir pourquoi ! XD)

 

 

Commençons d'abord par la base de la base afin d'éviter le plus gros des clichés : les shôjos ne sont pas seulement des histoires d'amours entre collégiens/lycéens. Les thèmes sont tout aussi variés que pour les shonens ou les seinens et on trouve donc, bien entendu, des shôjos 100% fleurs bleues mais aussi des shôjos d'aventure, des shôjos sportifs, des shôjos dramatiques, des shôjos humoristiques, et parfois des shôjos avec plusieurs ou tous ces thèmes mélangés. Alors oui, bien sûr, le côté romance ne sera jamais totalement absent. Mais ce serait commet considéré qu'un shônen puisse ne pas contenir de nekketsu ou de "bande de potes". Bref, il y a de la variété et repousser en bloc le shôjo dans son ensemble est une bêtise extrême qui dénote une étroitesse d'esprit évidente. 

 

 

Mais tentons de ne pas trop nous écarter du sujet de base. La question de Club Shôjo, pour moi, est finalement une question générale sur l'intérêt que je porte aux mangas. Car, quand on y pense vraiment, ce qui fait nous intéresse dans un shôjo ou ce qui le rend bon n'est pas très différent de ce qui rend bon ou nous intéresse dans un shônen ou un seinen. Certes, le style ne sera pas le même, le graphisme aura en général ses propres codes, l'ambiance aura aussi ses caractéristiques mais ce qui fera d'un titre un bon titre restera identique quel que soit le magazine dans lequel il a été prépublié. Même si, quand on y pense à tête reposée, tout ceci est plus à rapproche d'un ressenti totalement subjectif que de choses réellement objectives. Car oui, un bon manga, et un bon shôjo donc, sera en premier lieu un titre provoquant des émotions à sa lecture, que cela soit du bonheur, de la tristesse, de la passion, de la rage, de la tendresse...

 

 

La liste des shôjos qui ont retenu mon attention n'est pas forcément très longue mais contient quelques perles qu'il serait dommage de louper. De l'aventure avec Basara, de la romance plus classique avec Kare Kano ou mâtinée de fantastique avec Fruits Basket, du shôjo un peu plus mature avec Nana, du josei hilarant avec Nodame Cantabile, Princess Jellyfish ou Hotaru, du josei et du shôjo "instructifs" avec Love so Life, Les secrets de Léa et Un drôle de père... Bref, il y en a tout un tas, dans des genres très variés et au graphisme rarement ressemblant et tous ces titres réussissent pourtant à atteindre leur but : nous toucher, d'une manière ou d'une autre. Vous avez versé une petite larme en lisant le tome 21 de Nana ? Moi aussi. La petite Rin d'Un drôle de père provoque chez vous des "mooo, qu'elle est mignonne" ? Chez moi aussi. Quand Nodame fait une énième bourde ou que les amars pètent un cable, vous explosez de rire ? Moi aussi. 

 

 

Pour essayer de répondre le plus simplement possible à la question posée par Club Shôjo, ce qui m'intéresse dans les shôjos, c'est la diversité de lecture que m'offre le style, que ce soit en son propre sein ou plus généralement dans mes lectures. Et ce qui fait un bon shôjo ? Qu'il réussissent à provoquer en moi quelque chose (hormis peut-être le dégoût et l'ennui...), comme toutes mes autres lectures. En fait, rien ne différencie réellement mes lectures shôjos des autres, que ce soit dans mon approche ou dans mon ressenti. Il s'agit tout simplement d'une facette du manga, qu'il faut explorer pour réellement apprécier toute la pluralité du média et qui permet en plus, assez souvent, d'apporter une petite dose de douceur souvent absente des shônens et des seinens.

 

 

En conclusion, le shôjo, ce n'est pas que pour les filles ! Proposant des thèmes très variés, des approches différentes, un graphisme typé mais pas plus uniformisé que les autres "genres", le shôjo est une composante indispensable de toute bonne mangathèque.

 

 

Ci-dessous, vous retrouverez les liens menant aux articles des autres blogs participant à l'évènement :

 

Ma petite médiathèque

Le chapelier fou 

Yaoi Cast 

Paoru 

Club Shôjo

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 20:34

J'ai été tagué par Carolus du blog Club Shojo. Bon, je dois avouer que je ne savais pas trop ce que cela voulais dire et que je n'avais pas tout compris au début. Mais finalement, rien de bien compliqué ! XD Voici donc les règles du jeu :

Les règles du jeu :
- Poster les règles du jeu sur votre blog
- Répondre aux 11 questions
- Inventer 11 nouvelles questions sur le thème que vous voulez
- Partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leur blog et en leur annonçant la joyeuse nouvelle

Ne connaissant finalement qu'assez peu de personnes tenant des blogs, je ne vais que répondre aux questions... Mais peut-être que la prochaine fois, je pourrais aller plus loin ! Voici donc mes réponses aux questions de Carolus :


1) Es-tu plutôt manga, anime ou drama ? Pourquoi ?

Manga. Les dramas, ce n'est pas que je ne m'y intéresse pas mais je n'ai jamais sauté le pas... Les animés, c'était au début, à l'époque Club Do. Le manga s'est peu un peu imposé, les séries se succédant aux autres, au gré des coups de coeur. J'aime la variété que le médium propose, que ce soit dans le fond (tous les thèmes - ou presque - sont abordés) ou dans la forme (tous styles graphiques). Bref, un medium qui me contente totalement.


2) Si tu ne devais garder qu’un seul manga de ta collection lequel serait-ce ?


Oula la question qui tue ! Ce serait sans doute The world is mine, d'Hideki Arai. Parce qu'il s'agit de ma première grosse claque manga, un titre acheté par hasard au début de ma collection et qui m'a montré qu'il n'y avait pas que Dragon Ball et Saint Seiya. Bref, un gros coup de coeur (n°1 dans mon top sur MS ^^)



3) Est-ce qu’il t’est déjà arrivé d’acheter un manga sans lire le résumé, juste parce que c’était la nouvelle série de tel auteur ou parce que la couverture était jolie ? As-tu regretté ton achat ?


Oui, cela m'est arrivé et plus d'une fois. Le dernier exemple en date est sans doute Btooom ! de Junya Inoue, dont j'avais adoré le Otogi Matsuri (malgré la fin un peu gentillette). Et là, un titre facile, mélangeant violence et sexe sans chercher plus loin. J'en attendais plus, et j'ai arrêté assez vite d'acheter la série...


4) Quels sont les « ingrédients » indispensables pour faire un bon manga ?


Une vraie bonne histoire, une vraie volonté de se différencier du reste de la production. Le graphisme, c'est finalement anecdotique mais surtout subjectif. S'il est totalement foiré, bien entendu, cela plombe un titre. Mais s'il n'a rien d'exceptionnel mais que le contenu prend aux tripes, la réussite sera au rendez-vous.


5) A force d’en parler, as-tu déjà converti quelqu’un aux mangas ou anime ?


Oui, ma soeur... Et j'ai sans doute relancer l'intérêt de certains amis qui avaient délaissés les mangas pendant quelques années.


6) Quel est le meilleur shôjo ou yaoi que tu aies lu ?


Le premier qui me vient là maintenant, c'est Nana de Ai Yazawa. J'ai lâché ma petite larme lors de l'énorme évènements que tout le monde connaît... C'est pour ressentir ce genre d'émotions que je lis des mangas et le titre reste donc au top dans ma liste.


7) Quel personnage de manga ou anime est le plus charismatique, selon toi ?


Je n'avais jamais pensé à ça... Difficile à dire mais Ki-Itchi (de la série du même nom et plus encore dans sa suite Ki-Itchi VS) correspond plutôt bien à l'idée que je me fais du personnage charismatique.


8) Est-ce que tu as déjà regardé plusieurs fois un anime ou un drama ? Si oui, lequel (lesquels) ?


Les animés Club Do comptent ? XD Alors oui, j'ai vu plusieurs fois Dragon Ball Z, notamment la partie Freezer et Cell. Assez classique comme réponse...


9) Quel manga ou anime t’a le plus fait rire ?


Gintama je pense. L'humour débile d'Hideaki Sorachi fait souvent mouche avec moi et le trio de persos principaux sont impayables. Et les dialogues, les dialogues... Enormes !


10) Inversement, lequel t’a ému aux larmes ?


Blessures Nocturnes. Pas d'hésitation là. Des récits inspirés d'histoires vraies, avec un homme que l'on ne peut que respecter. Et certaines histoires sont vraiment poignantes...


11) Quel anime ou drama possède la plus belle OST ?


J'aime beaucoup celle d'Arietty. Et l'opening d'Elfen Lied. Mais j'adore surtout Olivia et donc toutes les chansons de l'animé de Nana qu'elle a faites...



Voili voilou ! Comme déjà dit, je ne connais pas suffisamment de blogueurs pour prolonger la chaîne... Mais ce sera peut-être différent la prochaine fois ! 

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 17:49

Oui, vous ne rêvez pas : Jules Verne est de retour ! Bon, j'ai mis pas mal de temps à lire les plus de 600 pages qui constituent ce roman (fini il y a plus d'un mois maintenant) mais cela n'est absolument pas du à la qualité de l'oeuvre, toujours aussi passionnante et qui nous permet de partir à la découverte, cette fois, des expéditions polaires de la fin du 19ème siècle et plus paticulièrement de la course au pôle Nord

 

http://www.fabula.org/actualites/documents/11382.jpg

 

D'abord publié en 2 parties, Aventures du capitaine Hatteras est la première oeuvre de ce que j'appelle (et peut-être suis-je le seul d'ailleurs) "la trilogie des capitaines" de Jules Verne. En effet, après les aventures du capitaine Hatteras, Jules Verne nous offrira celles des enfants du capitaine Grant puis celles du capitaine Nemo dans 20000 lieues sous les mers, en seulement quelques années. L'occasion de voir comment l'auteur va offrir un traitement différent à des personnages dont le métier est identique. Mais revenons à nos petites affaires avec le roman dont il est question ici. Comme je le disais, ce roman est constitué de 2 grandes parties : Les anglais au pôle Nord et Le désert de glace. On pourrait même diviser ces 2 parties en 2 autres bien segmentées. La première pourrait même s'intituler "mais qui est le capitaine Hatteras ?" 

 

 

Car si, auparavant, Jules Verne avait tendance à nous mettre dans un contexte historique, scientifique et technologique afin de nous préparer au coeur de l'histoire (préparatifs pour le départ dans Cinq semaines en ballon, préparatifs pour le Voyage au centre de la Terre...), cette fois, il va jusqu'à nous parler de son personnage principal sans nous le présenter, le laissant apparaitre comme un fantôme pendant une bonne centaine de pages. C'est ainsi que le lecteur est tout d'abord confronté à une grande énigme : qui est ce capitaine, quel est son but, pourquoi n'apparait-il pas et comment et quand va-t-il apparaitre ? Car si les matelots du Forward, le navire construit pour Hatteras, salivent à l'idée des revenus que vont engendrer leur "croisière", le doute s'installe insidueusement en eux alors que le capitaine traine à se présenter à son équipage. Un parti pris original de la part de l'auteur et qui se révèle très efficace.

 

http://jules-verne.servhome.org/Romans/RomansImages/VoyagesetAventuresduCapitaineHatteras/CapitaineHatteras0.JPG

 

Cette première partie de l'histoire permet également de faire connaissance avec les principaux personnages de l'histoire. Outre Hatteras, dont on entend beaucoup parler au début avant son apparition et que nous décourirons progressivement, l'un des personnages les plus importants, celui qui apportera la lumière plus d'une fois et dont les connaissances seront d'un grand secours, le docteur Clawbonny, prend déjà une place importante en instruisant ses camarades sur les précédentes expéditions polaires. Une fois encore, Jules Verne nous montre une parfaite connaissance des avancées scientifiques de son époque et nous fait une démonstration de ses talents de narrateur et de conteur par le biais d'un personnage savant qui servira de caution scientifique tout le long du récit. Le vice-capitaine Richard Shandon aura aussi une part importante par la suite, puisqu'il décidera finalement du devenir de nos héros. Johnson et Bell, deux des matelots du Forward ainsi que le dog-captain, Duck, auront également une place prépondérante dans le récit et nous sont présentés dès les "premières" pages du roman.

 

 

La seconde partie de cette première partie donc va voir notre héros, le capitaine Hatteras, prendre le commandement de son navire et mener progressivement son équipage vers le but qu'il s'est fixé : atteindre le pôle Nord. Mais malgré l'appat du gain (Hatteras promettant de fortes récompenses en cas de réussite de la mission), la gronde monte dans l'équipage, menée par Shandon qui n'a pas vraiment apprécié d'être mis de côté lors de la prise de pouvoir du capitaine. Et alors que le charbon commence à manquer, Hatteras quitte le navire emprisonné dans les glaces afin de récupérer des vivres laissées par des aventuriers passés. Le retour de cette expédition allait marquer la fin de la première partie du roman où nos héros devront faire avec une rebéllion qui laissera le Forward en cendres... C'est aussi lors de cette expédition qu'un nouveau personnage fait son apparition avec Altamont, un capitaine américain en sale état secouru par Hatteras et ses camarades. 

 

http://pagesperso-orange.fr/kicswila/clin-oeil/hatteras_herge.jpg

 

La seconde partie du roman débute donc avec l'hivernage forcé de nos héros qui, sans bâteau, sans vivres, sans abris, vont devoir survivre dans une partie du monde où le froid est terriblement intense. Malgré l'inimitié naissante entre Altamont l'américain et Hatteras l'anglais, le premier cité permet à nos héros de récupérer quelques vivres dans les débris de son navire, le Porpoise. Clawbonny sera évidemment d'un grand secours lors de ce "camping" improvisé permettant notamment de créer une véritable maison de glace en mettant en pratique ses connaissances. Et malgré le froid, le peu de gibier, les ours parfois belliqueux, nos héros vont réussir à passer cet hiver très rigoureux avant, enfin de se lancer dans leur dernière expédition : celle devant les mener au pôle Nord. Ayant construit une barque avec les restes du Porpoise, Hatteras, Altamont, Johnson, Bell et Clawbonny se dirigent vers leur but ultime. Hatteras devra la vie sauve à son ennemi américain, le rendant ainsi grandement reconnaissant. La tempête hors-normes que nos compagnons devront affronter pour rejoindre l'île où semble se trouver le pôle Nord ne sera pas de tout repos... 

 

 

La fin des Aventures du capitaine Hatteras que nous lisons aujourd'hui n'est apparemment pas celle voulue au départ par Jules Verne, celui-ci souhaitant voir mourir son héros lorsqu'il atteint son but. La version finale n'est peut-être pas moins bonne, mettant en lumière les conséquences que peuvent avoir les obsessions les plus folles. Jules Verne a donc changé de cadre en nous présentant cette fois-ci les mers arctiques et la vie dans des conditions de froid extrême, avec, encore une fois, une sorte de "guide de survie en milieu hostile". Captivant, passionnant et instructif, les Aventures du capitaine Hatteras ne dénote pas dans la bilbiographie de Jules Verne et même si on commence à retrouver un schéma répétitif, le changement d'environnement empêche toute routine de s'installer. On peut donc passer à la suite sans crainte : Les enfants du capitaine Grant, qui semble nous promettre un sympathique tour du monde en bâteau... A venir bientôt (rires) sur le blog !

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 14:00

Plusieurs semaines après l'avoir débuté, voici (enfin) un nouvel article qui s'éloigne quelque peu des habituels par son thème puisqu'il y est question de théâtre. Grand fan de Kaamelott (comme j'en parlais dans l'article sur la BD Excalibur - Chroniques), j'avais vu Alexandre Astier parler régulièrement de son spectacle (sur Twitter, sur Facebook), Que ma joie demeure. Le sujet ? Jean-Sébastien Bach. Oui oui, le célèbre compositeur allemand. Et à Noël dernier, le DVD du spectacle est arrivé entre mes mains via celles de belle-maman...

 

http://tinselblog.files.wordpress.com/2012/10/alexandre-astier-que-ma-joie-demeure-2d.jpg

 

Présenté comme "une masterclass du cantor Johann Sebastian Bach", Que ma joie demeure ne va pas forcément attirer le regard ni forcément susciter un intérêt immédiat. Hormis bien sûr sur le nom de son seul acteur et auteur, Alexandre Astier. Et passer à côté de ce spectacle hors normes serait vraiment dommage tant il est pétri de qualités. Alexandre Astier a d'ailleurs reçu le prestigieux prix du jeune théâtre de l'Académie Française pour cette oeuvre. Avec un tel titre et un tel "pitch" de départ, que nous réserve "Que ma joie demeure" ? Principalement de grands éclats de rire et une belle claque musicale devant le brio de l'acteur/compositeur/réalisateur/musicien, bref devant le talent de l'artiste multi-tâches Astier. Avant toute chose, bande-annonce : 

 

 

Alexandre Astier, seul sur scène, réussit le tour de force de rendre "réels" les personnages avec lesquels le sien conversent, qu'il s'agisse de ses élèves ou de sa famille, de son supérieur ou de ses collègues. L'impression de "voir" ses interlocuteurs donne du relief à la pièce et la monotonie que l'on pourrait croire inévitable dans une pièce jouée par un seul homme ne pointe jamais le bout de son nez. On savait Alexandre Astier excellent acteur, on l'identifiait un peu trop facilement au seul roi Arthur et sa performance dans Que sa joie demeure nous rappelle qu'il semble capable de tout jouer...

 

 

A ce jeu d'acteur de haute facture nous devons ajouter un autre talent à l'arc multicordes d'Alexandre Astier. En effet, si certains le savent, beaucoup l'ignorent mais Alexandre Astier n'est pas que l'auteur, réalisateur et scénariste de Kaamelott, il est également celui qui en signe toute la bande son (et tout le reste aussi). Elève du conservatoire de Paris et de l'American School of Modern Music, Alexandre Astier est un musicien émérite et la véritable démonstration qu'il nous donne sur scène dans son spectacle en laissera plus d'un sans voix. Il incarne Jean-Sébastien Bach jusqu'au bout des doigts.

 

 

Pendant une heure et demie, Alexandre Astier nous emmène là où il le désire, et on l'accompagne volontiers, que ce soit lors de l'exploration d'un orgue, les réflexions sur la vie de Bach (qui aura eu 20 enfants dont 10 décédés en bas âge), ou dans ce cours hors norme qui passionne autant qu'il impressionne et fait rire. Bref, une oeuvre qui change et qui ne peut que nous donner envie de revoir l'acteur rapidement dans le costume d'Arthur. Pour rappel, vous pouvez également le retrouver dans son premier film en tant que réalisateur aux côtés d'Isabelle Adjani, David et madame Hansen, dont je pourrais vous reparler prochainement (vu lors de sa sortie au cinéma). 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 21:15

C'est un peu le sujet chaud du moment, que ce soit sur les sites d'actus mangas, sur les forums, sur les réseaux sociaux : Jojo est de retour ! La très longue saga d'Hirohiko Araki (dont on compte maintenant 8 saisons et plus de 100 volumes) voit enfin ses premiers volumes être réédités par Tonkam. Enfin, pas vraiment les premiers volumes puisqu'il s'agit en fait de ceux de la troisième partie de la série, appelée Stardust Crusaders, et qui débute au volume 12 de la série originale (qui compte 63 tomes). Malgré une adaptation/traduction qui a fait polémique (avec des incohérences entre les divers traducteurs), les nouveaux lecteurs débutent donc par le milieu la série. Si beaucoup continuent à considérer que chaque "saison" de Jojo est indépendante et peut se lire sans connaitre le reste de la saga, ce n'est pas mon cas et mon expérience personnelle (ayant débuté Golden Wind, la 5ème partie, avant d'avoir lu les 46 volumes précédents) m'a montré que pour apprécier la série, la connaitre dans son intégralité est un vrai plus, à tous points de vue. Et c'est donc de ces premiers volumes dont je vais vous parler aujourd'hui, et plus précisément des (presque) 5 premiers, correspondant à la première saison, Phantom Blood

 

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Ce qui revient le plus souvent lorsque l'on évoque ce début de série, c'est le style très "Hokuto no Ken" du graphisme. Et il est vrai que la musculature impressionnante de nos héros couplée à des différences de proportions saisissantes, un aspect lacrimal appuyé et une certaine violence visuelle font fortement penser à l'oeuvre du duo Buronson/Hara. Mais ce n'est finalement qu'un jugement de forme et non sur le fond, qui pose déjà les bases d'un titre unique et qui ne ressemblera à aucun autre. Nous faisons donc connaissance avec notre premier Jojo, Jonathan Joestar, fils d'aristocrate londonien vivant dans le dernier quart du 19ème siècle. Cette première partie peut se décomposer elle-même en 3 phases : l'enfance de nos héros, avec la rivalité naissant rapidement entre Jonathan et son "frère" Dio, leur adolescence avec la mise en exécution du plan de Dio puis le retour de ce dernier amenant au combat final. Au coeur du récit, un étrange masque de pierre, récupéré par lord Joestar et dont les pouvoirs secrets vont bouleverser la vie de cette famille aristocratique sans histoire. Nous n'allons pas revenir sur l'aspect graphique, dont le style old-school pourrait en rebuter certains (même s'il est très loin d'être mauvais), nous n'allons pas non plus parler de la qualité d'édition de J'ai Lu (dont les défauts sont nombreux mais, magré leur âge avancé, les volumes demeurent toujours en très bon état), mais nous allons nous pencher un petit peu sur les principaux choix d'Hirohiko Araki et les évènements marquants de cette première partie. 

 

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Commençons par notre Jojo 1er du nom. Juste, droit, véritable gentleman, Jonathan Joestar est l'archétype de l'aristocrate britannique. Lors de l'arrivée de son nouveau frère, Dio, Jonathan va tout faire pour se faire bien voir et se lier d'amitié avec celui qui est destiné à rejoindre sa famille. Un comportement qui lui vaudra une inimitié de plus en plus prononcée de la part de son futur rival. De son côté, Dio est d'un caractère volontaire, combatif, et sa volonté de se sortir de sa situation familiale peu enviable va en faire un adversaire redoutable pour notre héros, un adversaire qui ne reculera devant rien pour arriver à ses fins. Peut-être l'un des méchants les plus charismatiques du shonen. Au niveau des autres personnages, notons 4 principaux alliés pour Dio qui, outre son larbin de service chinois, va récupérer dans son équipe un certain Jack l'éventreur et des anciens guerriers légendaires britanniques, Tarkus et Bruford (merci Tori pour le rappel des noms ^^) Pour notre héros, le principal soutien sera celui de Zeppeli, Speedwagon étant un soutien plus moral que physique... Et il y a bien entendu Erina... Si vous avez lu un résumé de cette première partie, vous savez déjà que Phantom Blood (et la suite de la série évidemment) contient une dose de fantastique, dose qui arrive via un mystérieux masque de pierre qui transforme celui qui le porte en un vampire. Grâce à monsieur Zeppeli, qui a cherché pendant de longues années à retrouver ce masque et mis au point une technique, la technique de l'onde, pour contrer son pouvoir, Jonathan va réussir à se dresser sur le chemin de Dio, dont l'objectif sera de conquérir le monde. Et vaincre Dio ne sera pas simple, le prix à payer étant très élevé... 

 

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En moins de 5 volumes, Phantom Blood tente de mettre en place un univers, lance les premières pierres d'une histoire familiale qui va s'étendre sur plusieurs dizaines d'années, sur plusieurs générations et pose aussi les bases d'un monde où les affrontements seront différents et où la réflexion aura une place prépondérante. Assez accessoire pour le moment, malgré des attaques pensées selon les points forts et faibles de chacun des protagonistes, cet aspect sera de plus en plus poussé à l'avenir. Et c'est à ce moment-là que Jojo commencera à réellement sortir du lot. En tout cas, avec ce début de série, Jojo's Bizarre Adventure offre de jolies perspectives et, à ce stade de la lecture, difficile de savoir ce que la suite nous réserve. Dio est-il mort ? Quel sort attend Erina, le bébé qu'elle vient de sauver et celui qui l'attend ? Bref, suffisamment de questions intéressantes pour se lancer dans la seconde partie, Battle Tendency, qui nous mènera jusqu'au tome 12 et Stardust Crusaders, 3ème partie actuellement publiée par Tonkam.

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 08:30

Allez, on change encore un peu la forme de base des articles. Avant, c'était un volume un article. Mais bon, multiplier les articles ainsi n'est pas très intéressant (hormis peut-être pour une course au blog rank...). Ensuite, on a eu un article pour 2 volumes d'une même série (avec Ippo), puis un article pour deux volumes de deux séries différentes chez un même éditeur (Bonne nuit Punpun/I am a hero, Les secrets de Léa/Un drôle de père, Ippo/Vinland Saga). Cette fois, non seulement le titre ne dit même pas de quelles séries je vais parler mais en plus, celles-ci seront au nombre de 3 !! Par contre, pour l'éditeur, pas de surprises : il s'agit encore et toujours d'Akata, dont les choix éditoriaux font régulièrement mouche. Comme le titre peut le faire penser également, les 3 séries dont je vais parler touchent aux 3 grands "genres" (entre guillemets parce que l'emploi de ce terme en fait bondir certains...) qui composent le monde du manga : un shojo, un seinen et un shonen. Preuve une fois de plus du large éventail couvert par le catalogue de l'éditeur. Pourquoi cet ordre en particulier ? Tout simplement parce qu'il s'agit de l'ordre dans lequel j'ai lu les titres... (oui, pas besoin de chercher bien loin)

 

 

Commençons donc par le shojo, issu du célèbre magazine Hana to yume (connu notamment pour Fruits Basket) de l'éditeur japonais Hakusensha : Love so life. Dans la lignée de titres tels Un drôle de père ou Les secrets de Léa, la série de Kaede Kouchi nous propose de suivre la jeune Shiharu, 16 ans, dont le rêve est de devenir puéricultrice. Orpheline, elle travaille dans la crèche de l'établissement qui l'héberge (oui, si je dis orphelinat, ça fait un peu redondant...) et se voit confier un nouveau job : celui de baby-sitter de jumeaux de 2 ans (Aoi, le garçon et Akane, la fille) dont l'oncle, présentateur télé, n'arrive pas à s'occuper seul. L'occasion pour la jeune fille d'acquérir de l'expérience tout en goutant un peu à la vie de famille, qui n'est qu'un lointain souvenir pour elle.

 

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Avec déjà 3 volumes sortis (le volume 4 sort le 13 mars), il est facile de faire un premier bilan de Love so life, série toujours en cours au Japon avec 11 volumes parus. L'atout principal réside bien entendu dans le côté très "kawaii" d'Aoi et Akane, véritables bouts de chou qui devraient en faire craquer plus d'un. Leurs facéties, leurs remarques, leurs coups de gueule et leurs coups de coeur rythment le récit qui ne laisse pas de côté la romance, avec une relation compliquée qui semble se nouer entre notre héroïne, Shiharu, et son "employeur", Matsunaga. Un fil rouge pour la suite donc. L'auteure nous dévoile également progressivement le passé de Shiharu, ses souvenirs de sa mère, ses désirs de vie de famille, ses manques consécutifs à une vie passée à l'orphelinat... Bref, le contenu est là, les personnages sont convaincants (les petits, Shiharu, Matsunaga, Takeru et Mana, Rio, Oikawa...) et le graphisme est au diapason : typiquement shojo et sans réelle originalité, il a le mérite d'être propre et efficace, sans défaut majeur. Il s'agit donc, encore une fois, d'une très jolie surprise et le côté "éducatif" du titre le rapproche d'autres titres du catalogue Akata Delcourt, comme dit plus haut. En effet, Shiharu donne quelques petites astuces pour s'en sortir avec les tous petits, comment résoudre des conflits, comment les convaincre de faire certaines choses et de ne pas en faire d'autres, comment leur expliquer des choses simples... Et oui, avec Love so life, on apprend des choses ! Un côté éducatif toujours intéressant et offrant une vraie plus-value. On notera un léger souci d'adaptation dans le premier volume, où les expressions japonaises "okaeri" et "taidama" n'ont pas été conservées et ont vu une tentative de traduction par forcément convaincante, notamment si le lecteur n'est pas du tout au fait de ces coutumes nippones. Un détail, mais qui peut déboucher sur une incompréhension.

 

 

Passons à totalement autre chose avec le dernier seinen sorti chez l'éditeur, Zéro pour l'éternité, du duo Naoki Hyakuta (scénario) et Souichi Sumoto (dessins). Terminée en 5 volumes, cette série offre un regard assez unique sur des personnages emblématiques du pays du soleil levant : les kamikazes. Pour aborder ce thème compliqué, cette période complexe, Zéro pour l'éternité utilise le regard de jeunes d'aujourd'hui à la recherche d'informations sur leur grand-père mort pendant la guerre et qu'ils n'ont donc jamais connu. 

 

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On alterne donc les passages dans le présent et les flashbacks. Après ce seul premier volume (le second sortira aussi le 13 mars), on imagine à quoi la suite va pouvoir ressembler : afin d'obtenir des informations sur leur grand-père, Keiko et Kentaro devraient enchainer les rencontres avec d'anciens combattants, ayant connu leur aïeul, qui pourraient faire la lumière sur son caractère et notamment répondre à la question qui pointe le bout de son nez après le témoignage de M.Ishioka... En effet, Kyuzo Miyabe était-il un héros ? Un lâche ? Un terroriste ? Une réflexion très intelligente sur la seconde guerre mondiale vue du Japon, dont les conséquences ont été profondes et ont marqué plusieurs générations. Abordé le thème complexe des kamikazes avec la signification et l'utilisation actuelles du terme était osé. Mais Zéro pour l'éternité s'en sort pour le moment avec brio et donne fortement envie de voir ce que la suite nous réserve. Allez, encore une bonne pioche pour Akata (qui nous gratifie de quelques pages "bonus" contenant des compléments d'informations pertinents). Et ce n'est pas fini...

 

 

Pas fini car après un shojo et un seinen, Akata Delcourt a également réussi à sortir de son chapeau un très bon shonen, chose de plus en plus rare ces derniers temps, les titres de qualité dans le genre phare du manga n'étant plus légion, loin de là. Et alors que l'on assiste à une uniformisation et un manque d'originalité criant, avec des séries sans personnalité et ne dégageant pas d'atmosphère propre. Jinbe Evolution partait donc de loin et devait posséder ce fameux petit plus qui réussirait à me convaincre de poursuivre sa lecture... Et le talent d'Hiroshi Fukuda a fait le reste. 

 

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Alors que le troisième volume sortira le 13 février prochain, Jinbe Evolution réussit déjà son premier défi : passionner son lecteur et lui donner envie de découvrir la suite des aventures des samouraïs du Mushibugyô. L'histoire ne sort pas vraiment de l'ordinaire : Jinbe est un samouraï rêvant d'être fort et que le destin va conduire à Edo, rejoindre les membres du Mushibugyô, afin de combattre les insectes géants qui pullulent dans l'archipel depuis un siècle. Un père très fort, un caractère droit, un esprit nekketsu au max : Jinbe a tout du héros de shonen charismatique et attachant. Bien sûr, pour que le titre puisse continuer à intéresser sur la durée, il faut une trame de fond, du mystère, des personnages secondaires convaincants... Bref, il faut du fond. De ce côté-là, on est plutôt servi. Les fameux insectes que doivent éradiquer Jinbe et ses nouveaux camarades ont une origine totalement inconnue et leur physique parfois plus proche du robot que de l'animal intrigue. Le destin de Jinbe semble en tout cas lié à ces insectes... Et entre le père de Jinbe, impressionnant de puissance, Kotori Matsunohara, le chef du Mushibugyô, et les nouveaux collègues de notre héros, la série possède suffisamment d'atouts côté personnages pour que chacun y trouve son compte. Même les plus pervers d'entre nous puisque la jolie Haru, avec sa poitrine opulente apporte la dose de fan-service, pas forcément nécessaire mais habituelle désormais, et surtout, efficace et loin du côté vulgaire que l'on rencontre un peu trop souvent. Pour le fond, c'est donc plutôt bon. Mais un titre de qualité ne peut exister sans une forme convaincante. La principale caractéristique physique des personnages de Jinbe concerne ces coupes de cheveux improbables, avec une longueur à faire pâlir de jalousie Raiponce. L'ensemble est pourtant totalement cohérent, les personnages se complètent bien, sont parfaitement reconnaissables et possèdent ce petit plus qui intrigue et donne envie d'en savoir plus. Et lorsque l'on fait un shonen d'action, il faut aussi maitriser les scènes dynamiques et si Hiroshi Fukuda montre de réelles capacités dans ces moments, il faut aussi reconnaitre qu'il faut parfois plusieurs secondes avant de comprendre ce que l'auteur souhaite nous montrer... Pas problématique mais un poil de clarté supplémentaire ne serait pas de trop, pour que l'on puisse profiter au mieux du trait vif et puissant du mangaka. Avec 7 volumes au Japon, Jinbe Evolution connait un petit succès qui va même lui permettre de se voir adapté en animé prochainement. Et même s'il est un peu tôt pour en être certains, Jinbe Evolution pourrait bien être LE nouveau shonen phare en France, celui que l'on conseillerait pour faire découvrir un titre de qualité et qui se démarque d'une production standardisée. Et évidemment, ce titre est chez Akata...

 

 

Avec ces 3 séries, chacun devrait y trouver son compte. Les filles à la recherche d'un titre mignon seront charmées par Love so life, les lecteurs plus matures apprécieront de lire la retrospective historique de Zéro pour l'éternité et les amateurs de shonen qui dépotent sans tomber dans la banalité adoreront Jinbe Evolution. Et tout ça, c'est chez un seul et même éditeur : Akata Delcourt. C'est tout sauf un hasard... Enjoy !

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 12:36

Les articles doubles, c'est sympa finalement. Après avoir fait plutôt dans la douceur dans le précédent sur  Les secrets de Léa et Un drôle de père chez Akata, on injecte un peu de testostérone dans le blog avec deux séries plus physiques, plus masculines - deux séries de bonhommes quoi - avec le retour tant attendu de Vinland Saga et la suite d'Ippo, dont je vous parlais il y a peu de temps.

 

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On commence donc par notre champion du Japon remettant sa ceinture en jeu. Une fois encore, ma lecture de ce tome 7 de la saison 3 se fait alors que le volume 8 est déjà sorti... Le rythme mensuel est dur à suivre ! (mais c'est une bonne chose, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit). Dans ce 53ème volume de la série, la préparation au combat de défense de notre héros bat son plein, entre sparring avec Wolf et idée de parade contre les contres foudroyants de son futur adversaire. Un entrainement âpre, aux objectifs risqués pour la santé d'Ippo mais apparemment indispensable pour espérer la victoire... George Morikawa a décidé de faire du challenger un parfait salop, un être totalement détestable et dont le passé dur n'excuse en rien son comportement actuel. Le contraste entre la droiture d'Ippo et le caractère anti-sportif de Sawamura saute aux yeux et la seule envie qui submerge le lecteur faisant fébrilement tourner les pages est de voir le champion poids plume du Japon fracasser la tête de son adversaire... Côté édition, Kurokawa fait toujours un sans-faute, avec en plus un sympathique bonus pour ce 53ème tome : des pages couleurs ! Il s'agit des premières de la série, lançant parfaitement le combat qui nous fera vibrer pour quelques dizaines (centaines) de pages. Bref, un sans faute pour Ippo, encore et toujours LE shonen sportif du moment !

 

http://img.manga-sanctuary.com/big/vinland-saga-manga-volume-11-simple-63094.jpg

 

On quitte les rings de boxe pour d'autres horizons et une autre époque mais où la sueur et le sang sont aussi à l'honneur : les terres nordiques de Vinland Saga. Avec ce genre de titres ayant un rythme de parution assez long au Japon, l'attente est souvent du type longue-durée et cette fois, c'est 14 mois qui ont séparé ce tome 11 de son prédécesseur. Depuis le 8ème volume et son coup de théâtre (l'un de ces évènements qui marquent pour de longues années de lecture), l'atmosphère de Vinland Saga a changé et son auteur, Makoto Yukimura (à qui l'on doit notamment Planètes, chez Panini), pose progressivement les pièces de son puzzle, construisant au fur et à mesure les évènements à venir. Si l'on pouvait encore douter de cette cohérence et de ce retour sur le devant de la scène de la violence et des combats de toute la première partie (nommée par l'auteur "prologue"), ce volume 11 efface ces doutes et nous donne l'impression d'assister à une partie d'échecs grandeur nature, où chaque pièce est déplacée dans un but précis. Entre le roi Knut, hanté par son défunt père et dont le caractère est à mille lieues de ce qu'il était lorsque nous l'avons rencontré, le vieux Leif, toujours à la recherche de Thorfinn, le fermier Ketil et sa famille, l'esclave mystère dont le rôle à venir est encore flou et bien entendu Thorfinn, dont le destin semble être en marche : Yukimura passe la vitesse supérieure et le tome 12, sorti au Japon en novembre, devrait nous le confirmer. Pour les japonais, le temps d'attente entre le tome 11 et 12 a été de 10 mois. Espérons que cela soit moins pour nous...

 

 

Avec un catalogue assez hétéroclite et restreint (69 nouveautés en 2012), Kurokawa n'inonde pas le marché de titres sans saveurs et réussit surtout à nous sortir quelques perles, comme Les vacances de Jésus et Bouddha ou Yotsuba. Tout comme ces deux séries, Vinland Saga et Ippo se placent au sommet de leur genre respectif, le seinen sombre et adulte pour le premier et le shonen sportif pour le second. Un point commun qui contraste avec leur principale différence : le rythme de publication. Avec au mieux 2 tomes l'an, Vinland Saga fait partie de ces séries qui se font attendre, mais dont on dévore chaque nouveau volume de manière avide. Pour Ippo, le rythme mensuel nous promet 12 volumes par an, et donc une dose régulière d'uppercut et autres Dempsey Roll. Et pourtant, pour l'un comme pour l'autre, le plaisir de lecture est toujours au rendez-vous. Deux indispensables du moment, qu'il serait bête de snober.

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