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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 11:59

Nouveau petit billet cinéma, avec cette fois-ci un petit bilan de deux avant-premières vues dernièrement. Commençons avec "Les seigneurs", film d'Olivier Dahan (La Môme), avec José Garcia, Joeystarr, Gad Elmaleh, Franck Dubosc, Ramzy Bedia, Omar Sy, Le comte de Bouderbala... Pour vous mettre dans l'ambiance, voici la bande annonce officielle :


 

 

 

Vous l'aurez compris, que ce soit par la bande annonce ou le casting, Les Seigneurs est une comédie délurée prenant pour cadre le foot. Un petit résumé rapide : Patrick Orbéra (José Garcia - assez peu crédible en footeux), ancienne star du ballon rond devenu alcoolique, se voit obliger d'aller entrainer un petit club de foot sur une île bretonne afin de continuer à voir sa fille. L'objectif est de passer quelques tours de Coupe de France afin de sauver la conserverie de l'île. Devant le niveau des joueurs qui lui sont confiés, il décide de demander à ses anciens camarades un petit coup de main...

 

Le film propose donc quelques thèmes intéressants mais peu développés : la reconversion des sportifs professionnels après leur carrière de haut niveau (l'état de chacune des anciennes gloires est assez édifiant), les problèmes sociaux très actuels, avec une entreprise locale menacée et qui se retrouve soutenue par toute une communauté très soudée, et enfin l'humour, qui ne pouvait être absent avec ce casting. 

 

Si l'impression globale après le film est plutôt bonne, force est de reconnaitre qu'on a déjà vu bien mieux. Les passages humoristiques sont plus des minis-sketch de chacune des stars, avec notamment une publicité de Gad Elmaleh assez hilarante. On rigole souvent, on sourit souvent, et c'est déjà une très bonne chose. Mais le potentiel comique semblait si immense que l'on en attendait plus.

 

Le côté sportif est lui moins convaincant, mais comme toujours avec ce genre de film. Et si on a bien droit à un vrai stade et un vrai public (le "grand match" du film a eu lieu au stade Francis-Le Blé de Brest), on est un peu déçu de ne pas avoir vu de vrais joueurs, notamment ceux de leur prestigieux adversaire. Un petit bémol donc sur le côté sportif. 

 

Et qui dit avant-première dit souvent invités. Pour ce film, l'UGC de Lille recevait le réalisateur, Olivier Dahan (étrangement effacé et apparemment peu concerné par la présence des spectateurs...), mais aussi deux des acteurs principaux avec la présence de Gad Elmaleh et Ramzy Bédia. Un vrai succès populaire pour les 2, surtout le premier cité, mais une séance de questions/réponses totalement insipide. Tant pis, leur présence était déjà une bonne chose.

 

S'il n'est clairement pas le film de l'année, Les seigneurs permet en tout cas de passer un très bon moment de détente, et se place donc comme un film idéal à voir après une journée de boulot ou une petite déprime. Le genre de film qui fait du bien en somme.

 

 

On change de registre avec la seconde avant-première, celle de Stars 80, même si finalement, il s'agit également d'un film mettant en scène des anciennes gloires, musicales cette fois. Bande annonce :


 

 

 

Réalisé par Frédéric Forestier (Le boulet, Astérix aux Jeux Olympiques), ce film met en scène deux fans des années 80 (Richard Anconina et Patrick Timsit) qui produisent des spectacles de sosies à travers la France. En grande difficulté financière, ils se lancent un nouveau défi : réaliser une tournée avec les stars des années 80. S'engage alors un tour de France à la recherche des anciennes gloires, de Jean-Luc Lahaye à Lio, en passant par Sabrina, Début de soirée, Jeanne Mas...

 

Autant le dire tout de suite, je n'étais pas très chaud à l'idée de voir ce film. Mais l'envie de ma copine, une invitation de l'UGC et la présence des 2 acteurs principaux (Anconina et Timsit donc) et d'une douzaine des chanteurs (Peter et Sloane, Début de soirée, Emile et Images, Alec Mansion, Caroline Loeb, Jean-Luc Lahaye, Patrick Hernandez et Cookie Dingler) m'a finalement convaincu. Et j'ai finalement passé un excellent moment !

 

Pour le scénario, pas grand chose à dire. Les grandes lignes ont été dites plus haut, le reste n'est finalement que la suite logique, avec le début de la tournée, les quelques déboires, puis le succès, le succès et le succès. Stars 80 possède deux gros points forts : sa bande son, forcément entrainante puisque composée uniquement de gros tubes des années 80 (allergiques à cette période s'abstenir, même si le dire est une évidence) mais surtout le jeu des chanteurs. 

 

En effet, on aurait pu se dire qu'avec autant de chanteurs, la partie "comédie" allait être de mauvaise qualité, qu'elle allait sonner affreusement faux... Ce n'est pas du tout le cas et comme en plus, les fameuses stars ne se prennent absolument pas au sérieux, se ridiculisant sans sourciller, s'auto-taclant avec plaisir (mention très spéciale à Jean-Luc Lahaye, tout simplement énorme). Bref, un vrai bonheur.

 

Pas grand chose à dire sur l'après-film. Chaque acteur/chanteur présent a dit un petit mot, pas de questions/réponses mais une énorme standing ovation à leur arrivée, avec un public apparemment entièrement conquis. Comme moi en fait... 

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 01:29

http://img.manga-sanctuary.com/big/ki-itchi-vs-manga-volume-2-simple-55186.jpgAuteur : Hideki Arai

 

Nombre de volumes parus au Japon : 9 (en cours)

 

Date de sortie du volume en France : 4/07/2012

 

Synopsis :  Ki-itchi n’apparaît pas beaucoup dans ce volume. Et vous attendez pas non plus à des scènes qui vont déchirer à donf. On va « juste » suivre un type qui n'a pas hésité à se faire de l'argent avec de la viande, et la façon dont il le fait, elle craint. L'administration va bien y mettre son nez. Mais ça sentira pas meilleur pour autant. C’est tout. Ah oui, ce genre d’histoire, peut arriver partout et même finir dans votre assiette !

 

 

Critique : Le monde du manga, sous une apparente uniformité et un manque criant d'originalité, recèle pourtant toute une variété infinie d'histoires, de récits, qui font la force du média. Et, parfois, certaines de ces séries sortent du lot d'une manière remarquable, de part leur thème et l'audace de leur auteur. Ki-Itchi faisait partie de celles-ci et Ki-Itchi VS encore plus tant Hideki Arai semble vouloir à tout prix fournir un manga militant, un vrai.

Dans ce second volume, Ki-Itchi fait deux brèves apparitions, une en début de tome et une en fin. Entre, c'est le récit des mésaventures de monsieur Kurita, patron des entrepôts frigorifiques Kurita, qui occupe le devant de la scène. Scandale sanitaire et fraude seront au programme et lorsqu'un petit chef d'entreprise, Kurita, osera lever l'omerta, l'administration et la société nippone ne lui fera aucun cadeau. On assiste alors, impuissants, à sa descente aux enfers, broyé par un système corrompu de toutes parts et dont le peuple est un rouage actif.

Si Akata en fait peut-être beaucoup concernant le côté "militant" de leur maison d'édition et de la série (cf leur profil Facebook et l'affichage ostentatoire de leurs convictions politiques ou encore le quatrième de couverture de ce tome), force est de reconnaître que la lecture de ce volume ne peut laisser indifférent et sonne malheureusement terriblement vrai. Hideki Arai prend le parti de dénoncer une administration corrompue à tous les étages et réussit à transmettre un esprit de révolte à ses lecteurs. Oui, ce qui se passe dans Ki-Itchi VS est purement fictif. Mais cela ne veut pas dire pour autant que des faits similaires ne se produisent pas en ce moment même, partout à travers le monde (et pas uniquement au Japon).

Des titres et auteurs se prétendant "militants" ou "engagés", nous en avons déjà eu, quelque soit le domaine concerné (la médecine, l'éducation, la politique...). Mais Hideki Arai et son Ki-Itchi VS semblent clairement vouloir aller plus loin dans la dénonciation des pratiques douteuses de nos sociétés modernes et donne donc au titre un cachet unique et indispensable de plus en plus avéré. Si la suite est du même niveau, sans que cela ne tombe dans la dénonciation systématique et une vision ultra-pessimiste de notre monde, Ki-Itchi VS pourrait bien devenir un figure de proue d'un nouveau genre à part entière. En attendant, on savoure ce second volume, qui interpelle et passionne. Une très grande réussite.

 

9/10

 

La critique sur Manga Sanctuary

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 12:25

Une fois n'est pas coutume, voici mon premier article sur un sujet qui me traverse l'esprit depuis quelques temps. En effet, nous avons pu observer ces dernières années une nouvelle sorte de manga envahir nos rayons (non, je ne parle pas des yaoi ^_^), à un point que désormais, ceux-ci sous presque devenus un genre à eux-seuls. Comment les définir ? Difficile de trouver un terme adéquat. Le titre de cet article fait mention dans tous les cas de 2 critères principaux afin de pouvoir faire partie de ce cercle pas vraiment fermé : des héros masculins plutôt beaux gosses et donc attirant le regard de ces demoiselles, ainsi qu'un graphisme et une histoire dans la tendance gothique, comprendre par là des héros torturés, au passé pas vraiment rose, le tout dans une ambiance de mystères et de danger appuyée. Et, étrangement, ces titres sont quasi-exclusivement réalisés par des femmes... Des exemples seraient peut-être plus parlant ? Bien, nommons dans ce cas les 2 plus grands représentants du genre disponibles en France : Pandora Hearts et Black Butler. Vous voyez désormais mieux de quoi je veux parler, non ? Et bien des titres de ce genre, c'est à la pelle que nous les ramassons dorénavant dans les étalages de nos librairies préférées...


http://img.manga-sanctuary.com/big/pandora-hearts-manga-volume-5-simple-41142.jpghttp://img.manga-sanctuary.com/big/black-butler-manga-volume-6-simple-42093.jpg


Comme toutes les modes, celle-ci est sans aucun doute partie d'une volonté éditoriale additionnée à une demande réelle d'une partie du public. Mais quel public ? C'est finalement une question assez simple : le lectorat féminin. Alors oui, les filles avaient déjà tendance, depuis toujours, à lire plus facilement des shonen que les mecs à lire du shojo. Mais il restait difficile pour un shonen de réussir à attirer dans ses filets une très grosse quantité de fans féminines. L'oeuvre qui a sans doute fait "tilt" dans la tête des éditeurs nippons (et peut-être français par la même occasion) se nomme Fullmetal Alchemist (débutée en 2002). Dessinée par une femme (Hiromu Arakawa), la série possède les ingrédients nécessaires pour attirer le lectorat du "sexe faible" : un duo de héros mignonnets (Ed et Al, sans son armure, ont les faveurs des jeunes filles), des personnages secondaires tout aussi charmants (Roy Mustang en tête), une histoire sombre (héros orphelins, quête dangeureuse, sort du monde entre leurs mains) et un graphisme qui s'éloigne des standards shonen. Le résultat est convaincant et le public féminin conquis (sur Manga Sanctuary, plus de 30% des possesseurs sont des filles). De quoi tenter l'aventure en appuyant sur certains points, histoire de voir ce que ça donne. Et c'est bien spur l'éditeur de Fullmetal Alchemist au Japon qui lance l'offensive.


http://img.manga-sanctuary.com/big/fullmetal-alchemist-manga-volume-27-simple-46100.jpghttp://img.manga-sanctuary.com/big/fullmetal-alchemist-manga-volume-3-simple-1561.jpg


Et voilà comment Square Enix lance, en l'espace de quelques mois, deux de ses plus grands succès : Pandora Hearts et Black Butler. Si certains titres demeurent dans la tendance de FMA (Soul Eater, Tripeace, Artelier Collection, Blood Lad), avec un graphisme proche du shonen et/ou une histoire plus "légère", force est de constater que le succès des deux titres phares suscités va lancer des vocations. Comme dit plus haut, les points communs sont nombreux : des personnages plutôt beaux gosses (Oz, Gilbert, Xerxes entre autres pour Pandora, bien évidemment le jeune Ciel et Sébastian pour Black Butler), une histoire sombre, voire très sombre (le passé de Ciel, la véritable nature de Sébastian, le destin d'Oz, avec la tragédie de Sablier et tout et tout), le tout dans une ambiance graphique aux allures réellement gothiques, avec un poil de gore, des teintes aussi sombres que les thèmes et du sang à foison. Et le résultat est sans appel : le succès est immédiat et les filles au rendez-vous (56% de filles pour Pandora Hearts sur MS, 60% pour Black Butler, séries respectivement classées 50 et 25ème en nombre de possesseurs). Il semblerait que leurs auteures, féminines pour rappel (Yana Toboso pour BB et Jun Mochizuki pour PH), aient trouvé la bonne formule. Et, du coup, les éditeurs s'engouffrent dans la brèche, pour le meilleur, et surtout pour le pire...


http://img.manga-sanctuary.com/big/bloody-cross-manga-volume-3-simple-56047.jpghttp://img.manga-sanctuary.com/big/undertaker-riddle-manga-volume-1-simple-60197.jpg


S'ensuit alors une quantité incroyable de titres reprenant les mêmes recettes, et que cela soit dans des magazines shonen, comme les titres cités précédemment, ou même des magazines shojo. Pêle-mêle, on pourrait citer Karneval, Bloody Cross, Undertaker Riddle, Diabolic Garden, Conductor, Lost Paradise, Superior et sa suite Superior Cross, Crimson Shell, Secret Service Maison de Ayakashi, Ilegenes, The mystic archives of Dantalian, Princess Nightmare... La liste pourrait être très très longue, mais quand on voit que celle-ci est soit basée sur quelques éditeurs (Ki-oon et Soleil en très grande majorité) soit basée sur les sorties de l'année, on prend conscience du phénomène. 


http://img.manga-sanctuary.com/big/secret-service-maison-de-ayakashi-manga-volume-2-simple-54195.jpghttp://img.manga-sanctuary.com/big/princess-nightmare-manga-volume-1-simple-53790.jpg


Mais, me direz-vous, où est le problème ? Disons qu'il n'y en a pas vraiment. Mais il faut néanmoins reconnaitre qu'autant de titres similaires sur une période aussi ténue ne peut qu'être nocif pour un marché déjà saturé. Alors oui, le public pour ce type de séries existe, preuve en est l'énorme succès des deux fers de lance du genre. Mais pour les autres ? Peut-on en dire autant ? Avec une identité graphique totalement absente (nous avons désormais uniquement des Pandora Hearts-like ou des Black Butler-like dans le tas), un scénario qui se fait continuellement sombre sans forcément réussir à convaincre, et surtout une étonnante impression de "déjà-lu" qui ressort de la plupart de ces nouveautés, trop tirer sur ce filon risque de tarir l'intérêt des lectrices, d'autant plus qu'il risque même de tarir la source même en multipliant les nouveautés sur un tel rythme. 


http://img.manga-sanctuary.com/big/lost-paradise-manga-volume-3-simple-56051.jpghttp://img.manga-sanctuary.com/big/the-mystic-archives-of-dantalian-manga-volume-1-simple-59163.jpg


Jusqu'à présent, la force du marché du manga en France reposait essentiellement sur sa diversité. Depuis quelques années, et plus encore depuis 2/3 ans, cette diversité tend à disparaitre devant une uniformité inquiétante, que ce soit dans ce type de "nouveau genre" ou bien même dans la globalité des shonen/shojo du moment. Un manque de variété sans doute imposé par des obligations de résultats. A quoi cela servirait-il de tenter un titre différent si en en sortant un rentrant parfaitement dans les clous, l'éditeur rentre sans sourciller dans ses frais ? Cela équivaudrait à faire un pari risqué, ce que ne peuvent se permettre certains en ces temps de crise. On assiste donc, impuissants, à un appauvrissement lent mais régulier du marché manga en France, et cette petite goutte que représente ces "shonen pour filles gothico-mignons" y contribue allègrement, tout en faisant, en plus, baisser la qualité moyenne des productions éditées en France. 

 

Dernièrement, même si je pense que cela est assez passé inaperçu auprès de la très grande majorité du public manga, les éditions Akata/Delcourt ont tenté de donner un coup de pied dans la fourmillière, en particulier leur responsable, l'exubérant Dominique Véret (d'abord via un mail envoyé à certaines rédactions de la presse manga, puis via leur compte Facebook le 10 août et mercredi dernier suite à la critique de Dossier A. 13). Ce qui l'a poussé à cette prise de parole ? La situation actuelle du marché en France sans doute, avec notamment l'arrivée de plus en plus en ligne directe des éditeurs japonais via Kazé (Shueisha/Shogakukan) et Pika (Kodansha), et aussi, puisqu'il semble qu'il s'agisse du point de départ de tout ceci, ma critique de Ki-Itchi VS 2 sur Manga sanctuary (bientôt en ligne sur le blog). En susbtance, son message est assez simple : devant une uniformisation un peu contrainte et forcée du marché manga en France, la presse manga, papier et internet réunis, se doit d'orienter les lecteurs vers les titres qui valent vraiment la peine d'être lu, ceux qui nous apportent quelque chose à leur lecture. Mes critiques sur MS, et ce petit billet donc, sont ma maigre pierre apportée à cette entreprise, très louable malgré ses chances de réussite assez maigres. Mais si nous voulons encore lire du manga qui interpelle et fasse réagir, il faut bien tenter quelque chose.

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 10:43

http://img.manga-sanctuary.com/big/dossier-a-manga-volume-13-francaise-57508.jpgAuteurs : Osamu Uoto et Garaku Toshusai

 

Nombre de tomes parus au Japon : 15 (terminé)

 

Date de sortie du volume en France : 22/08/2012

 

Synopsis : Après avoir découvert "la boule de Salomon" au Maroc, Iriya apprend qu'il pourrait en exister une autre dans le mausolée de l'Empereur Qin. Elle pourrait même contenir un indice décisif pour la localisation de l'Atlantide. Accompagné de deux atlantophiles, Iriya va tenter de pénétrer dans ce mausolée qui fait partie d'un des lieux mystérieux de l’histoire de la Chine.

 

 

Critique :  La fin approche à grands pas pour Iriya et ses compagnons avec ce 13ème des 15 volumes de Dossier A. Cette fois, la majeure partie des aventures de notre archéologue japonais va se dérouler en Chine, sur les traces d'Aladdin...


Et non, vous ne rêvez pas : c'est bien en allant sur les traces d'Aladdin qu'Iriya va se retrouver en terres chinoises. Pendant que ses amis essaient de faire parler les indices récoltés précédemment, Iriya, accompagné de Zepco et d'un ancien chef d'entreprise chinois, enquête sur de vieilles légendes chinoises, parlant du roi Salomon, d'immortalité et... d'Atlantide.

C'est comme toujours un réel plaisir de se plonger dans le récit de Garaku Toshusai. Toujours aussi bien documenté (si bien que l'on ne veut pas chercher à savoir si les références données sont véridiques ou non), Dossier A captive le lecteur de bout en bout, grâce à des réflexions croisées entre les divers personnages. Cette manière de faire rend les détails historiques, les informations révélées beaucoup plus aisés à ingurgiter qu'un long monologue barbant. Parfaitement didactique, les recherches d'Iriya en deviennent toujours plus passionnantes, d'autant que la menace pèse toujours autour de lui.

Alors que la fin de ce tome nous promet un retour à une légende bien connue des occidentaux et plutôt à la mode dernièrement, Dossier A prouve, tome après tome, qu'il est bien le seul vrai représentant du manga d'aventure, la vraie. Et on ne peut donc que remercier Akata, qui nous offre une nouvelle fois un manga différent, pour notre plus grand plaisir. Un titre pour tous les amateurs d'archéologie, de légendes et de mystères.

 

 

8/10

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 12:43

Avant de revenir sur mes autres films vus cette année (26 pour le moment, en comptant celui-ci), un petit article sur le dernier d'entre eux, vu hier au cinéma Le Métropole de Lille.


Petite présentation du film tout d'abord :


http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/83/65/20/20171810.jpgRéalisateur : Sylvie Verheyde


Avec : Pete Doherty, Charlotte Gainsbourg

 

Genre : Romance historique

 

Durée : 2h00

 

 

Synopsis : Paris 1830. 

Octave, trahie par sa maîtresse, tombe dans le désespoir et la débauche : le “mal du siècle”.
La mort de son père l’amène à la campagne où il rencontre Brigitte, une jeune veuve, de dix ans son aînée.
Pour Octave, c’est à nouveau la passion. 
Mais aura-t-il le courage d’y croire ?

 

 

 

Critique : Allociné classe ce film en "drame". Personnellement, je préfère le décrire en tant que romance historique. Et, forcément, ce genre de film est tout d'abord à réserver à un public féminin et à tendance fleur bleue. Certes, il n'y a pas de raison pour déconseiller fortement le visionnage de ce film au public masculin. Mais il n'est clairement pas la cible visée. 


Tout d'abord, la tête d'affiche du film est présentée comme étant Charlotte Gainsbourg. Ne vous y fier pas, car même si elle a effectivement un rôle très important, la "star" du film est bel et bien Pete Doherty, que l'on suit de bout en bout, Charlotte n'apparaissant qu'une bonne demie-heure après le début. 

 

Puisque nous en sommes à parler des acteurs, profitons-en. Si le style nonchalant de Doherty peut au départ être légèrement rebutant, on se fait assez vite à son jeu d'acteur, plutôt convaincant, notamment dans les scènes de débauches (ben oui, c'est toujours plus facile quand on est dans son élément ^^). Charlotte Gainsbourg est elle-aussi convaincante dans son rôle de femme d'âge mûr éprise d'un jeunot, même si la fin du film en fait un personnage difficilement compréhensible... Mais nous y reviendrons. Côté seconds rôles, mention spéciale à August Diehl, qui campe un Desgenais quasi-parfait. 

 

Côté histoire maintenant. Octave, campé par Doherty donc, est dévasté par la découverte de l'infidélité de sa fiancée, avec l'un de ses meilleurs amis qui plus est. Vaincu en plus en duel par celui-ci, il se réfugie dans la débauche, "le mal du siècle". Bon, ça, vous le saviez, puisque c'est écrit dans le synopsis, tout comme la suite : mort de son père, rencontre avec Brigitte (Charlotte Gainsbourg), amour fou. Le repoussant d'abord, Brigitte lui rend ensuite son amour. Mais la jalousie d'Octave ne va pas faciliter leur relation, qui devient de plus en plus compliquée...

 

Voici un film romantique, en costume dépoque (on est en France, au 19ème siècle), au rythme assez lent et finalement un peu trop long. Et il faut bien reconnaitre que si le jeu des acteurs, Pete Doherty en tête, n'était pas aussi efficace (bien que perfectible), le spectateur pourrait être pris d'un profond sommeil (ce qui a failli m'arriver plus d'une fois dans la première partie du film). Il n'en demeure pas moins que l'histoire est symapthique, au final loin d'un happy-end, mais qu'elle ne restera pas dans les mémoires, loin de là.

 

Pour se faire une idée plus précise du film, sans doute faut-il avoir lu l'oeuvre d'Alfred de Musset. Ce n'est pas mon cas, mais peut-être que je vais me pencher un peu plus sur le sujet, histoire de voir si, finalement, le ressenti après le vissionage du film est du à sa réalisation ou à sa base.

 

6/10

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 14:23

Connu de tous, « Le tour du monde en 80 jours » est le titre ayant fait de Jules Verne l’auteur le plus connu au monde avant 1900. Second écrivain le plus traduit au monde encore aujourd’hui (derrière Agatha Christie), Jules Verne possède une aura incroyable et, bien qu’ayant lu lors de mes années collèges l’excellent roman (d’après mes souvenirs en tout cas) « l’île mystérieuse », prendre connaissance de son impressionnante bibliographie faisait partie de mes souhaits. Et il a suffit que ma copine m’offre ce roman (ainsi que « 20 000 lieues sous les mers ») à l’occasion de mon anniversaire pour que ce souhait devienne réalité (6 autres achats ont suivi par ailleurs…)

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Mais avant de parler de ces autres œuvres (que j’essaierai de lire dans l’ordre chronologique de leur parution), commençons par ce titre célébrissime. Je pensais avoir quelques vagues souvenirs, quelques vagues connaissances du thème abordé, de l’histoire narrée. De vagues images de montgolfière notamment. Sans doute une réminiscence d’une adaptation télévisée ou du dessin animé du même nom des années 80. Ou d’une autre œuvre de l’auteur. Car ce souvenir était totalement trompeur puisqu’il n’est nullement question dans « Le tour du monde en 80 jours » de montgolfière, de près ou de loin. 

 

L’œuvre de Jules Verne peut être scindée en 2 parties distinctes, la première regroupant les romans se déroulant dans des mondes imaginaires, avec une bonne dose de science-fiction ; la seconde regroupant quant à elle les romans contemporains de leur auteur. « Le tour du monde en 80 jours » fait partie de cette seconde catégorie. Le synopsis de départ est assez simple : Phileas Fogg (dessin ci-dessous), britannique flegmatique à la vie réglée comme un coucou suisse, parie avec ses compagnons de whist (un jeu de cartes anglais très à la mode au XIXème siècle) qu’il est capable de faire le tour du monde en 80 jours, durée théorique prenant en compte les dernières évolutions technologiques de l’époque (ouverture du canal de Suez, voies ferrées, paquebots à vapeur…). Jules Verne nous propose alors de suivre le périple de ce gentleman, accompagné dans sa folle tentative par son tout nouveau majordome, le français Passepartout. Mais voilà qu’une étrange affaire de vol de bank-notes va mettre sur la piste de Phileas Fogg l’inspecteur Fix, qui va se faire un devoir de mettre la main sur le suspect numéro un du larcin…

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/05/%27Around_the_World_in_Eighty_Days%27_by_Neuville_and_Benett_04.jpg/200px-%27Around_the_World_in_Eighty_Days%27_by_Neuville_and_Benett_04.jpg 

Au menu de ces quelques 300 pages (édition Folio Classique, annotée), Jules Verne nous propose donc une description détaillée des divers moyens de transports de l’époque afin de parvenir au but de Mr. Fogg ainsi qu’une description des peuples (de leurs coutumes, de leurs cultures) que nos héros rencontreront au cours de leur périple, le tout agrémenté d’une intrigue policière sous-jacente et d’une fine touche de romance. L’ensemble est parfaitement équilibré et même si certains retournements de situations sont prévisibles, la manière dont ils sont amenés est toujours un plus à la lecture. Le dénouement est d’ailleurs très réussi, que ce soit concernant la fameuse affaire occupant l’inspecteur Fix, le pari de Phileas Fogg ou la vie de nos héros.

 

Avec « Le tour du monde en 80 jours », Jules Verne permettait aux lecteurs de son époque d’avoir une vision du monde qui ne leur était pas forcément permise et permet aujourd’hui aux lecteurs du XXIème siècle d’avoir une vision très précise du monde tel qu’il était à la fin du XIXème. Cela est rendu possible par la faculté assez impressionnante de l’auteur de « 20 000 lieues sous les mers » et autres « Voyage au centre de la Terre » à décrire précisément et de manière concise les divers paysages parcourus par ses héros, la géographie de l’époque et les moyens pour se rendre d’un point A vers un point B, à tel point qu’un contemporain de Jules Verne aurait sans aucun doute pu refaire le parcours de Phileas Fogg et Passepartout (dessin ci-dessous) en prenant pour feuille de route le roman de l’auteur !

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e3/%27Around_the_World_in_Eighty_Days%27_by_Neuville_and_Benett_05.jpg/200px-%27Around_the_World_in_Eighty_Days%27_by_Neuville_and_Benett_05.jpg 

S’il permet d’en apprendre plus sur les moyens de transports de l’époque, « Le tour du monde en 80 jours » permet également de se replonger dans le contexte géopolitique de la fin du XIXème siècle, avec les empires coloniaux, notamment le britannique. L’influence partielle de la couronne sur le territoire indien (où certaines coutumes ancestrales demeurent) et sur l’opium en Chine offre un éclairage intéressant sur les relations entre les peuples, leurs coutumes, leurs traditions, tout comme le passage par le Japon et les Etats-Unis est émaillé de détails très intéressants. Bref, Jules Verne nous offre une véritable visite touristique du monde du XIXème siècle, dans le sens large du thème, entre consommation d’opium, voyage à dos d’éléphant et autres duels au pistolet.

 

Mais une bonne histoire ne serait rien sans des personnages au diapason. L’histoire du roman tourne bien entendu essentiellement autour de notre héros Phileas Fogg, et de son majordome, Jean Passepartout. Un duo que beaucoup oppose mais qui verra ses liens se renforcer au travers des épreuves, créant une fidélité et une dévotion réciproque. Fogg, avec une vie écrite sur du papier à musique et d’une routine hallucinante, au caractère imperturbable et constant. Passepartout, ancien membre d’un cirque, devenu domestique afin d’avoir enfin une vie casanière et qui se révèlera autant d’une aide précieuse pour son maitre (en Inde notamment), qu’un obstacle de plus sur la réalisation de ce pari fou.

 

A ces deux personnages principaux vont s’ajouter deux personnages secondaires ayant une énorme influence sur les évènements narrés. Le premier est bien entendu l’inspecteur Fix, qui n’a pour seul objectif que la capture du suspect numéro 1. Une longue filature à travers le monde, doublée d’une course contre la montre palpitante. Obligé d’accompagner notre duo lors de leur périple, il deviendra un atout non négligeable par la suite… Le second personnage secondaire important est Mrs Aouda. Princesse indienne instruite comme une britannique, elle devait être sacrifiée au nom de coutumes ancestrales d’un autre temps. Le hasard mettra Phileas Fogg et Passepartout sur son chemin, changeant irrémédiablement sa vie, tout comme celle de ses sauveurs. Une touche féminine loin d’être inintéressante, puisqu’elle apporte une touche de romance au récit, malgré une influence assez faible sur les évènements, Jules Verne lui réservant un rôle d’observatrice attentive plutôt qu’actrice.    

 

En bref, et 140 ans après sa première sortie, « Le tour du monde en 80 jours » mérite son qualificatif de chef d’œuvre. Véritable témoignage d’une époque, le roman du Jules Verne est autant une histoire palpitante, avec des rebondissements réguliers, qu'une histoire d’amour discrète ou qu'un documentaire, avec des personnages aux caractéristiques simples et efficaces, auxquels le lecteur s'attache et dont le souvenir devrait demeurer pendant quelques temps. Un titre réellement enrichissant et que l’on se doit d’avoir lu. Sur ce, je m’en vais découvrir le reste des œuvres de l’auteur, en commençant par « Cinq semaines en ballon », son premier roman. 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 16:58

Bon, c'était prévisible mais je n'ai pas réussi à tenir bien longtemps dans la mise à jour régulière du blog... Après quelques semaines d'inactivité (un peu plus de 2 mois en fait), je vais donc reprendre un peu la rédaction de ce blog mais avec des changements. 

 

Fini les critiques à la chaine comme proposé initialement, tout comme les différentes rubriques. 

 

Le blog sera désormais plus une sorte de suite de petits billets. Dans les thèmes abordés, il y aura bien évidemment le manga, les animés, le reste de la BD asiatique (même si pour cette partie, Manga Sanctuary restera mon "terrain d'expression" privilégié) et sans doute aussi un peu de BD Franco-belge, de comics, mais également mon avis sur les derniers films vus au cinéma ou mes derniers romans lus. 

 

Bref, quelque chose d'un peu plus généraliste, qui pourrait d'ailleurs encore s'élargir selon mes humeurs. Le rythme ne devrait pas forcément être très soutenu mais sait-on jamais. 

 

A ces changements de fond devraient aussi se mêler des changements de forme, mais cela se fera progressivement, suivant mon emploi du temps et mon humeur...

 

Voilà, en espérant tout de même que vous trouverez dans ce blog de quoi vous intéresser ! 

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 19:26

http://img.manga-sanctuary.com/big/prophecy-manga-volume-1-simple-57413.jpgAuteur : Tetsuya Tsutsui

 

Nombre de volume parus au Japon : 1 (en cours)

 

Date de sortie du volume en France : 28/06/2012

 

Synopsis : La section de lutte contre la cybercriminalité de Tokyo est sur les dents. Un individu coiffé d’un masque en papier journal poste sur Internet des vidéos menaçantes où il prédit les pires crimes : incendies, agressions, viols... Le problème ? Dès le lendemain, ses prophéties se réalisent à la une des journaux télévisés. Qui est-il, comment procède-t-il, quelles sont ses motivations ? C’est le début d’une course contre la montre qui mène les inspecteurs jusqu’au siège vide d’un cybercafé de la banlieue de Tokyo. Mais tandis que l’enquête piétine, contre toute attente, le soutien populaire grandit autour du mystérieux personnage. Marginaux, employés tyrannisés par leur hiérarchie, internautes qui hantent les forums de discussion : ils sont de plus en plus nombreux à se retrouver dans son combat...

 

 

Critique : Après Duds Hunt, Manhole et Reset, Tetsuya Tsutsui est de retour en France, 6 ans après sa dernière publication. Point particulier de Prophecy : il s'agit d'une série créée par Ki-oon et non importée du Japon. Un accord entre Ki-oon et la Shueisha a permis à la série d'être prépubliée et publiée au Japon avant sa sortie française. Mais il s'agit bien d'une création totalement originale de la part de Ki-oon, et son côté exceptionnel mérite d'être souligné. 


Pour Prophecy, Tetsuya Tsutsui a décidé d'aborder de nouveau un thème qu'il semble affectionner plus particulièrement : la justice personnelle. L'un des thèmes de Duds Hunt est en effet au centre de l'intrigue où Paperboy annonce sur Internet sa volonté de punir les personnes coupables de méfaits.

L'auteur de l'excellent Reset décide de nous faire suivre en parrallèle l'histoire du point de vue de la police et plus particulièrement de la personne en charge de l'enquête, l'inspectrice Erika Yoshino, ainsi que celle de Paperboy, notamment son passé qui explique les raisons de ses agissements présents. On jongle donc entre passé et présent, de manière très aisée, afin de découvrir les motivations de notre criminel. Tetsuya Tsutsui nous réserve d'ailleurs une jolie surprise en fin de tome, difficilement prévisible mais très efficace, renforçant le souhait du lecteur de lire la suite.

Graphiquement, le trait de l'auteur semble encore s'être affiné et affirmé, le rendu global étant d'excellente facture. Aucun défaut à signaler de ce côté, ni du côté de l'édition proposée par Ki-oon, toujours aussi impeccable. 

S'il n'a pas toujours emballé le lectorat avec ses précédentes oeuvres, malgré une réputation extrêmement flatteuse, Tetsuya Tsutsui semblait posséder ce petit plus si important pour sortir de la masse habituelle. Avec le premier tome de Prophecy, l'auteur a clairement franchi un palier et on espère désormais que la suite et la fin de cette série seront du même niveau que cet excellent volume d'introduction. L'une des meilleurs sorties de l'année jusqu'à présent.

 

9/10

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 13:51

http://img.manga-sanctuary.com/big/tales-of-legendia-manga-volume-1-simple-55627.jpgAuteure : Ayumi Fujimura

 

Nombre de volumes parus au Japon : 6 (terminé)

 

Date de sortie du volume en France : 24/05/2012  

 

Synopsis : Dans un monde où les océans sont indomptables et la population confinée sur les terres émergées, Senel est un eren, un être capable d’utiliser l’énergie de l’air ambiant. Sa sœur adoptive, Shirley, souffre d’un mal mystérieux : l’eau de mer est un poison fatal pour elle… Pourchassés par l’armée, ils filent sur l’océan à bord d’un bateau ballotté par les vagues. C’est alors qu’une île surgit du brouillard et fonce sur leur embarcation à une vitesse étonnante, avant de les entraîner sous l’eau. Quand ils se réveillent sur la rive, les deux adolescents comprennent que l’île est en réalité un énorme navire, le Legacy, vestige d’une civilisation éteinte. Ils y rencontrent des alliés inattendus, chasseurs de trésors, pirates et hors-la-loi, et se rendent compte petit à petit que leur arrivée à bord ne doit rien au hasard…

 


Critique : Après Tale of Symphonia, Tales of Destiny, Tales of the abyss, la franchise Tales of est de retou chez Ki-oon avec Tales of Legendia, de Ayumi Fujimura, série terminée en 6 volumes. Malheureusement, comme pour les deux dernières sorties de la franchise, Tales of Legendia s'annonce très moyen...

 

 


Bien que paru en 2006, Tales of Legendia semble tout droit sorti des années 90. Graphiquement, le trait peu assuré, le chara-design banal et le manque de dynamisme des planches font penser à des oeuvres de jeunesse d'auteurs de shonen, il y a 20 ans. Le titre souffre donc beaucoup de se graphisme vieillot, d'autant que certains détails semblent lourdement handicaper Fujimura, comme la représentation du Legacy, qui manque cruellement de perspectives et de relief. Ou comment transformer une scène qui devrait être impressionnante et qui devrait donner une sensation de grandeur et/ou de vertige en une scène fade et presque risible. Oui, le graphisme n'est pas le point fort du titre, même s'il n'est pas forcément mauvais : il est juste très perfectible et sans personnalité aucune, et dessert donc plus le titre que ne le sert.

 


Côté histoire, ce n'est pas forcément mieux. Une légende, un héros en plein dedans, aux pouvoirs rares, une soeur totalement concernée elle aussi, des grands méchants qui leur en veulent, la fuite et hop ! En plein coeur d'un artefact légendaire... Comme dans les autres Tales of, l'enchainement des évènements doit une fière chandelle au hasard et aux coïncidences, à tel point que le récit perd toute crédibilité. Certes, ce genre de titres doit sans doute être très encadré dans son contenu, mais il y a certaines limites à ne pas dépasser. Voir notre héros se remettre de ses blessures grâce à un sort de soin d'un de ses camarades, ce qui aurait pu apparaitre naturel suivant la manière de présenter les choses, est assez pitoyable ici et nous rappelle que nous avons là une adaptation d'un jeu vidéo, chose que nous devrions plutôt oublier à la lecture si l'oeuvre était réussie. Et c'est loin d'être le cas...

 


Connaissant les autres titres de la franchise Tales of, les chances de voir Tales of Legendia s'améliorer au fil des volumes sont faibles. Quelques sursauts peuvent éventuellement intervenir dans la suite, même si le niveau globale devrait être sensiblement le même que celui de ce tome initial. Espérons que la suite nous donne tort. A réserver aux fans du jeu vidéos, les autres devraient avoir du mal à passer un bon moment.

 

 

3/10

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 13:12

http://img.manga-sanctuary.com/big/bloody-cross-manga-volume-1-simple-55628.jpgAuteure : Shiwo Komeyama

 

Nombre de volumes parus au Japon : 7 (en cours)

 

Date de sortie du volume en France : 10/05/2012

 

 

Synopsis : Mi-ange, mi-vampire, la belle Tsukimiya est une morte en sursis, comme tous les sang-mêlé de son espèce. Elle le sait : la malédiction tatouée sur sa poitrine aura raison d’elle un jour ou l’autre. Pour survivre, il lui faut se procurer le Grimoire des prophéties, un ouvrage au pouvoir immense, seul remède à la douleur qui la ronge. Le hic, c’est que Hinata, son seul allié dans cette quête, est aussi son pire ennemi. Sans lui, impossible de réussir, mais voilà… il souffre du même mal que la jeune femme ! Or nul ne sait si le grimoire peut sauver deux vies à la fois, et ni Tsukimiya ni Hinata ne sont prêts à partager ce fabuleux pouvoir…

 


Critique : Le "shonen gothique pour filles", dont le représentant majeur est Pandora Hearts, est une nouvelle fois au programme du catalogue de Ki-oon avec Bloody Cross, de Shimo Komeyama. Un genre déjà multi-représenté sur le marché, et rarement convaincant. 

 

 

Ne faisons pas de mystères inutiles : Bloody Cross ne semble pas être la bonne surprise du genre. Le premier énorme point noir de la série est son manque criant d'originalité, et ce que ce soit côté coup de crayon ou côté histoire. Car oui, graphiquement, Shimo Komeyama nous ressert le style gothique/beaux gosses, mais en moins bon et parfois maladroit, que ce soit dans les proportions des personnages ou le trait parfois hésitant ou manquant de détails. Bref, si le style ne rebute pas, il n'emballe pas non plus, tant il manque de la moindre personnalité et que l'impression d'avoir déjà vu mille fois cette "patte graphique" est présente.

 

 

Côté scénario, ce n'est également pas l'originalité qui est de mise. Les anges, les démons, des mélanges anges/démons, une malédiction à briser... Le premier chapitre, qui est en fait l'épisode pilote de la série, nous présente Tsukimiya et Hinata, deux "sang-mêlés" qui doivent, pour survivre, boire le sang d'un démon de sang-pur. Cet objectif se transforme lorsque la série commence réellement, sans pour autant que les évènements de l'épisode pilote ne soient considérés comme inexistants. Cela provoque quelques incohérences, comme la fait que désormais, pour être libérés de la malédiction (commune), nos héros doivent récupérer un grimoire magique, très convoité... 

 

 

Ce premier volume se lit sans réel intérêt de bout en bout, et voit pourtant la fin offrir un retournement de situation inattendu et dont on ignore les conséquences réelles. Selon la tournure prochaine des évènements, la série pourrait sortir de cette routine routinière et offrir un petit plus, un léger regain, ce petit quelque chose qui lui donnera de la personnalité et un semblant d'originalité. Car pour le moment, Bloody Cross ressemble beaucoup trop à ses nombreux collègues du genre pour mériter plus qu'un intérêt fugace, réservé en priorité aux lecteurs encore avides d'histoires gothico-fantastico-sentimentales, même les plus communes. Une déception, en espérant que la suite nous donne tort.

 

 

5/10

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