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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 14:00

Plusieurs semaines après l'avoir débuté, voici (enfin) un nouvel article qui s'éloigne quelque peu des habituels par son thème puisqu'il y est question de théâtre. Grand fan de Kaamelott (comme j'en parlais dans l'article sur la BD Excalibur - Chroniques), j'avais vu Alexandre Astier parler régulièrement de son spectacle (sur Twitter, sur Facebook), Que ma joie demeure. Le sujet ? Jean-Sébastien Bach. Oui oui, le célèbre compositeur allemand. Et à Noël dernier, le DVD du spectacle est arrivé entre mes mains via celles de belle-maman...

 

http://tinselblog.files.wordpress.com/2012/10/alexandre-astier-que-ma-joie-demeure-2d.jpg

 

Présenté comme "une masterclass du cantor Johann Sebastian Bach", Que ma joie demeure ne va pas forcément attirer le regard ni forcément susciter un intérêt immédiat. Hormis bien sûr sur le nom de son seul acteur et auteur, Alexandre Astier. Et passer à côté de ce spectacle hors normes serait vraiment dommage tant il est pétri de qualités. Alexandre Astier a d'ailleurs reçu le prestigieux prix du jeune théâtre de l'Académie Française pour cette oeuvre. Avec un tel titre et un tel "pitch" de départ, que nous réserve "Que ma joie demeure" ? Principalement de grands éclats de rire et une belle claque musicale devant le brio de l'acteur/compositeur/réalisateur/musicien, bref devant le talent de l'artiste multi-tâches Astier. Avant toute chose, bande-annonce : 

 

 

Alexandre Astier, seul sur scène, réussit le tour de force de rendre "réels" les personnages avec lesquels le sien conversent, qu'il s'agisse de ses élèves ou de sa famille, de son supérieur ou de ses collègues. L'impression de "voir" ses interlocuteurs donne du relief à la pièce et la monotonie que l'on pourrait croire inévitable dans une pièce jouée par un seul homme ne pointe jamais le bout de son nez. On savait Alexandre Astier excellent acteur, on l'identifiait un peu trop facilement au seul roi Arthur et sa performance dans Que sa joie demeure nous rappelle qu'il semble capable de tout jouer...

 

 

A ce jeu d'acteur de haute facture nous devons ajouter un autre talent à l'arc multicordes d'Alexandre Astier. En effet, si certains le savent, beaucoup l'ignorent mais Alexandre Astier n'est pas que l'auteur, réalisateur et scénariste de Kaamelott, il est également celui qui en signe toute la bande son (et tout le reste aussi). Elève du conservatoire de Paris et de l'American School of Modern Music, Alexandre Astier est un musicien émérite et la véritable démonstration qu'il nous donne sur scène dans son spectacle en laissera plus d'un sans voix. Il incarne Jean-Sébastien Bach jusqu'au bout des doigts.

 

 

Pendant une heure et demie, Alexandre Astier nous emmène là où il le désire, et on l'accompagne volontiers, que ce soit lors de l'exploration d'un orgue, les réflexions sur la vie de Bach (qui aura eu 20 enfants dont 10 décédés en bas âge), ou dans ce cours hors norme qui passionne autant qu'il impressionne et fait rire. Bref, une oeuvre qui change et qui ne peut que nous donner envie de revoir l'acteur rapidement dans le costume d'Arthur. Pour rappel, vous pouvez également le retrouver dans son premier film en tant que réalisateur aux côtés d'Isabelle Adjani, David et madame Hansen, dont je pourrais vous reparler prochainement (vu lors de sa sortie au cinéma). 

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 12:30

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/92/04/20272137.jpg

 

 

Noël approche à grands pas et quoi de mieux pour se mettre dans l'ambiance qu'un film d'animation où l'esprit de Noël est très présent. Je vais donc vous parler aujourd'hui du dernier bébé des studios Dreamworks (Shrek, Madagascar, Kung Fu Panda...), Les cinq légendes. A quoi peut bien ressembler un film qui met en scène le Père Noël, le lapin de Pâques, le marchand de sable et la fée des dents ? Peut-être bien à l'un des meilleurs films d'animation de ces dernières années. Commençons par une petite bande annonce :

 

 


 

 

 

En plus des quatre personnages de la mythologie enfantine cités précédemment, Les cinq légendes met également en scène Jack Frost, le héros de cette histoire, personnage du folklore britannique peu connu dans l'hexagone. Et une grande aventure n'existerait pas sans un grand méchant : Pitch, le croque-mitaine. Le scénario des cinq légendes se résume assez simplement : les enfants du monde entiers sont sous la protection de "gardiens", choisis par "l'homme de la Lune". Le Père Noël, le lapin de Pâques, la Fée des dents et le marchand de sable sont ceux-ci et leur but est de rendre la vie des enfants la plus belle possible. Le retour des ténèbres du croque-mitaine va mettre en péril leur mission, à tel point qu'un cinquième gardien sera nécessaire : Jack Frost. Maître de l'hiver, il est celui qui amène le gel et la neige mais ne jouit pas d'une renommée particulière chez les jeunes enfants comme le Père Noël ou la fée des dents, ce qui le rend totalement invisible aux yeux des humains...

 

 

Personnage central, Jack Frost est un personnage folklorique solitaire. Ne se souvenant pas de son passé, le début de la "nouvelle vie" de Jack commence le jour où l'homme de la lune lui offre ses pouvoirs. Ceux de contrôler la neige et le gel. Sa solitude, Jack Frost la doit au fait que les enfants du monde entier ont cessé de croire en lui. Héros torturé, Jack tranche quelque peu avec les héros habituels du studio avec son côté mélancolique. Choisi comme gardien alors qu'il attendait un signe de l'homme de la lune depuis plusieurs siècles, Jack ne semble pas taillé pour le rôle. Mais ses objectifs personnels vont finalement coïncider avec ceux de ses nouveaux collègues.


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Jack sera donc entouré par un quator haut en couleurs : les gardiens, constitués du Père Noël, du marchand de sable, du lapin de Pâques et de la Fée des dents. Le plus emblématique des personnages enfantins va nous offrir quelques particularités. La première, en tout cas pour ceux qui auront vu le film en VF, sera son fort accent russe. On notera également qu'il est appelé Nord et que les elfes sont également épaulés par des... yétis. Des libertés prises avec le folklore classique mais qui ne nuisent pas trop au gros bonhomme en rouge, hormis peut-être ce côté ruskov un peu trop appuyé.


  http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/92/04/20197515.jpg

 

Le marchand de sable, très connu également chez nous, est un personnage ayant deux particularités : un côté mignon évident mais surtout une communication par geste et apparition de "signes" reflétant ses idées. En effet, notre cher marchand de rêves est totalement muet. Un personnage en tout cas très réussi.

 

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/92/04/20197512.jpg

 

Le plus "punchy" des gardiens est sans conteste le lapin de Pâques, sorte d'immense lièvre sur 2 pattes au caractère bien trempé et qui supporte difficilement l'idée de voir Jack intégrer l'équipe.  Enfin, la Fée des dents, personnage folklorique anglo-saxon et ses "quenottes", ses assistantes, offrent la "touche féminine" au film, le personnage et son "rôle" ayant même une grande importance dans la déroulement de l'histoire.

 

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/92/04/20197514.jpg

 

Face à nos 5 gardiens, Dreamworks a décidé de mettre un grand méchant connu cette fois par tous : le croque-mitaine. Prénommé Pitch, son but est de répandre la peur et les cauchemars dans le coeur des enfants, rendant ainsi la croyance en son existence et donc sa puissance toujours plus importante. Son plan est assez simple : s'assurer que les enfants arrêtent de croire aux gardiens, leur faisant perdre leurs pouvoirs. Mais Pitch n'avait pas prévu un léger détail : tant qu'il restera un enfant pour croire, les gardiens continueront d'exister...

 

http://fr.web.img2.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/92/04/20197516.jpg

 

Voilà donc pour le décor et les principaux axes scénaristiques. Mais qu'en est-il du résultat final ? Comme dit précédemment, il est à la hauteur, et c'est peu de le dire. Dans une année qui aura vu passer au cinéma des films tels que Rebelle, Madagascar 3 ou L'âge de glace 4, Les cinq légendes sort très nettement du lot sur de nombreux points. Techniquement, le film est très convaincant. Des mouvements fluides, des expressions faciales de qualité, des décors profonds et détaillés, avec une réelle variété (forêt, pôle Nord, mondes du lapin de Pâques ou de la Fée des dents)... Bref, pas de défauts visibles au premier coup d'oeil et une impression globale excellente. Les choix d'angles de "caméra" et des prises de vue sont aussi efficaces même s'il manque peut-être une légère prise de risque.

 

 

Si le scénario de départ est plutôt basique, les divers développements apportés le rendent finalement plus conséquent et travaillé qu'attendu. Bien entendu, le côté "torturé" de Jack Frost y participe amplement, entre la recherche de ses souvenirs et son souhait de voir la croyance en lui se développer chez les enfants. Cela nous offre quelques passages plus émouvants dans un ensemble plutôt plein de bonne humeur communicative. Parce que les 5 légendes arrive à donner le sourire aisément et fait même souvent rire à bon escient. Que ce soit via des personnages totalement secondaires comme les elfes/lutins du père Noël (notamment le "musicien") ou les petites quenottes de la Fée des dents (et le passage sur la "filiale française", très très drôle) ou via les dialogues entre nos héros (les échanges entre Jack et le lapin de Pâques par exemple), les scénaristes réussissent à fournir une quantité de bonne humeur impressionnante tout en conservant un côté "suspense" au récit avec un affrontement final contre Pitch lui aussi très réussi.

 

 

Pas besoin d'en rajouter, vous aurez facilement compris que Les cinq légendes est une véritable réussite et représente le film de Noël parfait, pour petits et grands. Une vraie bonne surprise dans une année finalement assez terne en terme de films d'animations de qualités. A voir !

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 11:59

Nouveau petit billet cinéma, avec cette fois-ci un petit bilan de deux avant-premières vues dernièrement. Commençons avec "Les seigneurs", film d'Olivier Dahan (La Môme), avec José Garcia, Joeystarr, Gad Elmaleh, Franck Dubosc, Ramzy Bedia, Omar Sy, Le comte de Bouderbala... Pour vous mettre dans l'ambiance, voici la bande annonce officielle :


 

 

 

Vous l'aurez compris, que ce soit par la bande annonce ou le casting, Les Seigneurs est une comédie délurée prenant pour cadre le foot. Un petit résumé rapide : Patrick Orbéra (José Garcia - assez peu crédible en footeux), ancienne star du ballon rond devenu alcoolique, se voit obliger d'aller entrainer un petit club de foot sur une île bretonne afin de continuer à voir sa fille. L'objectif est de passer quelques tours de Coupe de France afin de sauver la conserverie de l'île. Devant le niveau des joueurs qui lui sont confiés, il décide de demander à ses anciens camarades un petit coup de main...

 

Le film propose donc quelques thèmes intéressants mais peu développés : la reconversion des sportifs professionnels après leur carrière de haut niveau (l'état de chacune des anciennes gloires est assez édifiant), les problèmes sociaux très actuels, avec une entreprise locale menacée et qui se retrouve soutenue par toute une communauté très soudée, et enfin l'humour, qui ne pouvait être absent avec ce casting. 

 

Si l'impression globale après le film est plutôt bonne, force est de reconnaitre qu'on a déjà vu bien mieux. Les passages humoristiques sont plus des minis-sketch de chacune des stars, avec notamment une publicité de Gad Elmaleh assez hilarante. On rigole souvent, on sourit souvent, et c'est déjà une très bonne chose. Mais le potentiel comique semblait si immense que l'on en attendait plus.

 

Le côté sportif est lui moins convaincant, mais comme toujours avec ce genre de film. Et si on a bien droit à un vrai stade et un vrai public (le "grand match" du film a eu lieu au stade Francis-Le Blé de Brest), on est un peu déçu de ne pas avoir vu de vrais joueurs, notamment ceux de leur prestigieux adversaire. Un petit bémol donc sur le côté sportif. 

 

Et qui dit avant-première dit souvent invités. Pour ce film, l'UGC de Lille recevait le réalisateur, Olivier Dahan (étrangement effacé et apparemment peu concerné par la présence des spectateurs...), mais aussi deux des acteurs principaux avec la présence de Gad Elmaleh et Ramzy Bédia. Un vrai succès populaire pour les 2, surtout le premier cité, mais une séance de questions/réponses totalement insipide. Tant pis, leur présence était déjà une bonne chose.

 

S'il n'est clairement pas le film de l'année, Les seigneurs permet en tout cas de passer un très bon moment de détente, et se place donc comme un film idéal à voir après une journée de boulot ou une petite déprime. Le genre de film qui fait du bien en somme.

 

 

On change de registre avec la seconde avant-première, celle de Stars 80, même si finalement, il s'agit également d'un film mettant en scène des anciennes gloires, musicales cette fois. Bande annonce :


 

 

 

Réalisé par Frédéric Forestier (Le boulet, Astérix aux Jeux Olympiques), ce film met en scène deux fans des années 80 (Richard Anconina et Patrick Timsit) qui produisent des spectacles de sosies à travers la France. En grande difficulté financière, ils se lancent un nouveau défi : réaliser une tournée avec les stars des années 80. S'engage alors un tour de France à la recherche des anciennes gloires, de Jean-Luc Lahaye à Lio, en passant par Sabrina, Début de soirée, Jeanne Mas...

 

Autant le dire tout de suite, je n'étais pas très chaud à l'idée de voir ce film. Mais l'envie de ma copine, une invitation de l'UGC et la présence des 2 acteurs principaux (Anconina et Timsit donc) et d'une douzaine des chanteurs (Peter et Sloane, Début de soirée, Emile et Images, Alec Mansion, Caroline Loeb, Jean-Luc Lahaye, Patrick Hernandez et Cookie Dingler) m'a finalement convaincu. Et j'ai finalement passé un excellent moment !

 

Pour le scénario, pas grand chose à dire. Les grandes lignes ont été dites plus haut, le reste n'est finalement que la suite logique, avec le début de la tournée, les quelques déboires, puis le succès, le succès et le succès. Stars 80 possède deux gros points forts : sa bande son, forcément entrainante puisque composée uniquement de gros tubes des années 80 (allergiques à cette période s'abstenir, même si le dire est une évidence) mais surtout le jeu des chanteurs. 

 

En effet, on aurait pu se dire qu'avec autant de chanteurs, la partie "comédie" allait être de mauvaise qualité, qu'elle allait sonner affreusement faux... Ce n'est pas du tout le cas et comme en plus, les fameuses stars ne se prennent absolument pas au sérieux, se ridiculisant sans sourciller, s'auto-taclant avec plaisir (mention très spéciale à Jean-Luc Lahaye, tout simplement énorme). Bref, un vrai bonheur.

 

Pas grand chose à dire sur l'après-film. Chaque acteur/chanteur présent a dit un petit mot, pas de questions/réponses mais une énorme standing ovation à leur arrivée, avec un public apparemment entièrement conquis. Comme moi en fait... 

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 12:43

Avant de revenir sur mes autres films vus cette année (26 pour le moment, en comptant celui-ci), un petit article sur le dernier d'entre eux, vu hier au cinéma Le Métropole de Lille.


Petite présentation du film tout d'abord :


http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/83/65/20/20171810.jpgRéalisateur : Sylvie Verheyde


Avec : Pete Doherty, Charlotte Gainsbourg

 

Genre : Romance historique

 

Durée : 2h00

 

 

Synopsis : Paris 1830. 

Octave, trahie par sa maîtresse, tombe dans le désespoir et la débauche : le “mal du siècle”.
La mort de son père l’amène à la campagne où il rencontre Brigitte, une jeune veuve, de dix ans son aînée.
Pour Octave, c’est à nouveau la passion. 
Mais aura-t-il le courage d’y croire ?

 

 

 

Critique : Allociné classe ce film en "drame". Personnellement, je préfère le décrire en tant que romance historique. Et, forcément, ce genre de film est tout d'abord à réserver à un public féminin et à tendance fleur bleue. Certes, il n'y a pas de raison pour déconseiller fortement le visionnage de ce film au public masculin. Mais il n'est clairement pas la cible visée. 


Tout d'abord, la tête d'affiche du film est présentée comme étant Charlotte Gainsbourg. Ne vous y fier pas, car même si elle a effectivement un rôle très important, la "star" du film est bel et bien Pete Doherty, que l'on suit de bout en bout, Charlotte n'apparaissant qu'une bonne demie-heure après le début. 

 

Puisque nous en sommes à parler des acteurs, profitons-en. Si le style nonchalant de Doherty peut au départ être légèrement rebutant, on se fait assez vite à son jeu d'acteur, plutôt convaincant, notamment dans les scènes de débauches (ben oui, c'est toujours plus facile quand on est dans son élément ^^). Charlotte Gainsbourg est elle-aussi convaincante dans son rôle de femme d'âge mûr éprise d'un jeunot, même si la fin du film en fait un personnage difficilement compréhensible... Mais nous y reviendrons. Côté seconds rôles, mention spéciale à August Diehl, qui campe un Desgenais quasi-parfait. 

 

Côté histoire maintenant. Octave, campé par Doherty donc, est dévasté par la découverte de l'infidélité de sa fiancée, avec l'un de ses meilleurs amis qui plus est. Vaincu en plus en duel par celui-ci, il se réfugie dans la débauche, "le mal du siècle". Bon, ça, vous le saviez, puisque c'est écrit dans le synopsis, tout comme la suite : mort de son père, rencontre avec Brigitte (Charlotte Gainsbourg), amour fou. Le repoussant d'abord, Brigitte lui rend ensuite son amour. Mais la jalousie d'Octave ne va pas faciliter leur relation, qui devient de plus en plus compliquée...

 

Voici un film romantique, en costume dépoque (on est en France, au 19ème siècle), au rythme assez lent et finalement un peu trop long. Et il faut bien reconnaitre que si le jeu des acteurs, Pete Doherty en tête, n'était pas aussi efficace (bien que perfectible), le spectateur pourrait être pris d'un profond sommeil (ce qui a failli m'arriver plus d'une fois dans la première partie du film). Il n'en demeure pas moins que l'histoire est symapthique, au final loin d'un happy-end, mais qu'elle ne restera pas dans les mémoires, loin de là.

 

Pour se faire une idée plus précise du film, sans doute faut-il avoir lu l'oeuvre d'Alfred de Musset. Ce n'est pas mon cas, mais peut-être que je vais me pencher un peu plus sur le sujet, histoire de voir si, finalement, le ressenti après le vissionage du film est du à sa réalisation ou à sa base.

 

6/10

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 15:00

http://www.declic-collection.fr/dc/images/jaquette/moyenne/5409.jpgRéalisateur : Hitoshi Nanba

Nombre d'épisodes au Japon : 48 (terminé)

Date de sortie du dernier volume en France : 04/04/2006


Synopsis : Baki, jeune garçon de 13 ans, est un passionné de combats. Son rêve, son obsession : devenir le plus grand combattant tous styles confondus que la planète ait porté ! Il prouvera ainsi qu'il est le digne héritier du démoniaque Yujiro, un combatant dont la réputation monstrueuse n'est plus à faire dans le domaine de la lutte... 

 

Critique : Adaptation en 48 épisodes de la première série de l’univers Baki (de Keisuke Itagaki en 42 tomes, inédite en France), Grappler Baki est une série proposée en 2 coffrets de 24 épisodes chacun en VOSTF.


Reprenant en grande partie la trame du manga, Grappler Baki nous permet de suivre Baki Hanma, 13 ans au début de l’histoire (17 à la fin), dont l’unique but dans la vie est d’être l’homme le plus fort du monde. Cet objectif résulte d’un entourage un peu particulier : en effet, le père de Baki, Yujiro Hanma, est surnommé l’ogre et est surtout considéré comme celui détenant le titre d’homme le plus fort du monde. Baki enchainera alors combats sur combats, face à tout ce qui peut lui permettre de s’améliorer afin d’affronter son père et le vaincre. Il combattra successivement contre des yakuzas, des militaires, des singes géants, des lutteurs… Il trouvera, dans les sous-sols du Tokyo Dôme, une arène lui permettant non seulement de mettre en avant ses capacités mais aussi d’affronter des êtres avides de combats, tout comme lui. Après ce que l’on pourrait appeler un « drame familial » (qui correspond à la fin de la première saison), Baki décide de partir affronter les plus grands combattants du monde. Il fait alors le tour de la planète afin de se mesurer aux meilleurs pratiquants d’art martiaux. Son retour au Japon coïncide avec le début d’un tournoi ultime dans l’arène souterraine du Tokyo Dôme. Cette arène sera le lieu d’âpres combats, d’une violence hallucinante, entre des maitres de toutes les disciplines. Et Baki veut être, à 17 ans, le plus fort d’entre eux…

Côté histoire donc, il s’agit avec Baki d’un titre 100% baston. Même si la première partie de la série (la première saison, soit le premier coffret de 24 épisodes) nous permet de faire connaissance avec tous les personnages de l’univers créé par Keisuke Itagaki, les combats sont très présents et la fin de cette saison s’avère très étonnante. La seconde est elle consacrée uniquement aux combats de l’arène, avec le même mécanisme scénaristique à chaque affrontement : pendant le combat, de multiples flashbacks nous montrent le passé des adversaires et leur cheminement personnel jusqu’au moment présent. Totalement surréalistes, tout comme les musculatures des « athlètes », les combats se basent sur des techniques réelles mais totalement démultipliées par les auteurs. Les os se cassent et se ressoudent facilement, les nerfs s’arrachent comme des fils et se régénèrent, les hommes détruisent des murs à mains nues et affrontent des ours sans sourciller… Le summum du surréalisme est atteint avec le personnage de Yujiro Hanma, qui à lui tout seul, aura fait plier toute l’armée des Etats-Unis (cela fait l’objet du tout dernier épisode de la série). Bref, dans Baki, il ne faut absolument pas chercher la moindre once de réalisme, tout est gonflé exagérément afin d’offrir le maximum de spectacle. Et sur ce point, Hitoshi Nanba, le réalisateur, réalise un tour de force en transmettant parfaitement la puissance des adversaires malgré une animation minimaliste. Les astuces pour rendre les coups dynamiques sont nombreuses et s’avèrent très réussies. A cela, il faut ajouter une bande son au diapason avec des bruits d’os brisés, des tendons arrachés et de côtes fêlées plus vraies que nature. Cela rend d’ailleurs le titre déconseillé au moins de 12 ans, voire 16 ans, tant certaines scènes sont insoutenables.

Avec Baki, voilà un titre 100% baston et 100% divertissement. Les combats impressionnants sont au rendez-vous mais il faut aussi souligner l’importance de cette série pour le lecteur du manga. En effet, la première série manga de Baki étant inédite chez nous, seule cette version nous permet de savoir ce qui s’est déroulé avant le titre en cours de parution chez Delcourt. Une excellente chose, avec un titre qui s’avère très sympathique malgré (grâce à ?) son côté irréel. Indispensable pour le lecteur du manga, incontournable pour les fans de bastons, anecdotique pour les autres…

 

7/10


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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 23:54

http://img.manga-sanctuary.com/big/un-t-avec-coo-film-volume-1-simple-18062.jpgRéalisateur : Keiichi Hara

Date de sortie au cinéma en France : 10/09/2008

Date de sortie en DVD/BR en France : 23/04/2009

Synopsis : Koichi Uehara vit dans la banlieue de Tokyo. Un beau jour, il trouve une curieuse pierre qui se trouve être le fossile d'un bébé Kappa, (une créature mythologique au Japon) qui dormait là depuis plus de 300 ans. La créature revenue à la vie, Koichi décide lui donne le nom de Coo, et de l'emmener vivre avec lui et sa famille. Mais peu à peu, Coo qui n'arrive pas a s'adapter au style de vie de Tokyo, commence à s'ennuyer et à vouloir revoir sa propre famille. Par un jour d'été koichi et Coo décide de partir à l'aventure à la recherche d'autres Kappa.

 

Critique : « Un été avec Coo » est un film de Keiichi Hara (qui a notamment participé aux adaptations animées de Doraemon et autres Crayon Shin-chan), récit basé sur le roman de Masao Kogure, « Coo le kappa ».


Epoque Edo. Un kappa et son fils vont essayer d’annuler la construction de rizières à l’emplacement du marais qui leur sert d’habitat. Mais alors que le père tente des négociations avec un samouraï, ce dernier prend peur et le tue. S’ensuit un tremblement de terre où le fils du kappa se retrouve avalé par une crevasse dans le sol… 
De nos jours. Koichi Uehara, jeune écolier, déterre sur la berge d’une rivière une étrange perd l’ayant fait trébucher. En la lançant contre un mur, la pierre se brise en deux et une étrange créature fossilisée apparait alors au cœur même de la pierre. Ramenant l’étrange caillou chez lui, la créature fossilisée prend vie lorsque Koichi tente de la nettoyer. Tout porte alors à croire que la créature n’est autre qu’un kappa, être légendaire du folklore japonais. Progressivement, la créature, prénommée Coo en raison des premiers sons qu’elle a émis, reprend des forces et s’avère douée de paroles, à la grande surprise de Koichi et des autres membres de sa famille. Devant cette fabuleuse découverte, la famille de Koichi décide de garder le secret, alors que Coo commence à comprendre que depuis la mort de son père, le monde a bien changé et que les kappas ne semblent plus exister dans cette époque…

Long de plus de deux heures, Un été avec Coo est une œuvre magnifique. Véritable fable écologique, le récit des aventures de Coo et de Koichi nous rappellent à quel point notre monde moderne a progressivement écarté de ses pensées son lien avec la nature et que l’être humain peut se monter d’un égoïsme et d’une cupidité désolants, qu’il s’agisse des adultes ou des enfants, qui savent également se montrer cruels (comme le traitement imposé par ses camarades à la petite Sayoko). La merveilleuse histoire d’amitié qui se crée entre Koichi et Coo, ainsi qu’entre Coo et les différents membres de la famille Uehara, y compris le chien Chef qui peut communiquer par télépathie avec le kappa, est dépeinte avec grande émotion, alternant les passages joyeux (Koichi et Coo nageant dans la rivière, avec la « brasse pétée » de Coo ou encore les leçons de sumo de Coo aux membres de la famille Uehara) et les passages nettement plus tristes (les « retrouvailles » entre Coo et son père, le destin de Chef). Et outre une histoire poignante remarquablement contée, Keiichi Hara nous offre en plus une réalisation à la hauteur : une magnifique lumière, des décors splendides, des scènes d’une fluidité parfaite (de nouveau la scène de la rivière). Bref, le film se révèle irréprochable techniquement et malgré une durée importante, l’ennui ne pointe jamais le bout de son nez tant l’ensemble dégage une atmosphère totalement immersive. De plus, le récit se termine en un happy-end totalement inattendu qui permet au spectateur de finir le visionnage du film heureux et comblé.

Digne des plus grands films d’animation, Un été avec Coo nous rappelle que film d’animation japonais ne signifie pas uniquement film du Studio Ghibli. Excellent de bout en bout, « Un été avec Coo » est un petit bijou indispensable. On ne regrette qu’une chose : ne pas pouvoir avoir un kappa à la maison… Un chef-d’œuvre, tout simplement.

 

10/10

 

La critique sur Manga Sanctuary

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 14:57

http://img.manga-sanctuary.com/big/colorful-film-volume-1-dvd-52903.jpgRéalisateur : Keiichi Hara

Date de sortie au cinéma en France : 16/11/2011

Date de sortie en DVD/BR en France : 21/03/2012

Synopsis : Un esprit gagne une deuxième chance de vivre à condition d’apprendre de ses erreurs. Il renaît dans le corps de Makoto, un élève de 3ème qui vient de mettre fin à ses jours. L’esprit doit endurer la vie quotidienne de cet adolescent mal dans sa peau. Avançant à tâtons, s’efforçant de ne pas reproduire les fautes de Makoto, il va finalement découvrir une vérité qui va bouleverser son existence.


 Critique : Très attendu après l’excellent Un été avec Coo, Keiichi HARA n’avait pas vraiment le droit de nous décevoir avec ce nouveau film. La première chose à dire concernant Colorful est qu’il ne s’adresse pas au même public qu’Un été avec Coo. En effet, là où les aventures du petit kappa pouvaient être regardées autant par les enfants que leurs parents, Colorful s’adresse à un public plus âgé et plus mature et c’est d’ailleurs aux adolescents et aux adultes que le film a le plus plu au pays du soleil levant.


A travers l’histoire de Makoto Kobayashi, Keiichi HARA aborde des thèmes sensibles tels que le suicide, l’ijime, la prostitution adolescente et les relations parents/ados. Sans jamais tomber dans le pathos et le trop plein de bons sentiments, Colorful délivre un message optimiste et finalement empli d’espoirs.

Adapté d’un roman à succès au Japon, signé Eto MORI, Colorful s’avère aussi réussi techniquement que l’était Un été avec Coo. Chara-design, décors, animation : tout est réalisé avec soin et efficacité. On pourra néanmoins reprocher au film sa longueur (une nouvelle fois plus de 2h) et le fait que l’identité de la fameuse âme ne soit pas vraiment surprenante.

Après l’excellente surprise qu’avait été Un été avec Coo, Colorful confirme le talent immense de son réalisateur qui, s’il n’a pas le succès populaire d’un Hayao Miyazaki, mérite amplement que les plus curieux d’entre vous découvrent ces œuvres, d’une qualité rare.

 

8/10 

 

La critique sur Manga-Sanctuary

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